SYNOPSIS :
Hamro est un gredin : après des années de prison
et de vie dissolue à Moscou, il a décidé
de rentrer à Asht, son village natal au Tadjikistan.
C'est un bel homme, intimidant, qui n'a que des ennemis. Il
ne sort jamais sans s'armer de quelques cailloux, au cas où
l'un de ses nombreux créanciers viendrait lui réclamer
son dû. En arrivant chez lui il trouve Halima, sa mère,
à l'article de la mort. Ému mais pragmatique,
et grâce à une technique de négociation
unique au monde, il convainc sans peine quelques villageois
non seulement de terminer la belle grande porte qu'ils avaient
commencé à installer dix ans auparavant - et qui
permettra au cercueil de sa mère de passer sans encombre
-, mais encore de rénover entièrement la maison
familiale - ce qui permettra à Hamro de la revendre à
bon prix, et de repartir aussi sec à l'aventure. |
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POINT DE VUE
Dans la route de
Darezhan Omirbaev, Djamshed Usmonov incarne un cinéaste,
ce qu’il est réellement et cet Ange de l’épaule
droite est déjà son troisième film.
Il nous raconte l’histoire de Hamrod, un voyou d’une trentaine
d’années qui revient au village natal après
une vie dissolue à Moscou. Il retrouve sa mère
agonisante et un fils inconnu sur les bras.
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Optant pour un récit
d’une grande simplicité et limpidité, très
linéaire, et très ancré dans la réalité
locale ( un petit village du Tadjikistan). Le cinéaste
tire parti de petites choses très simples, très
concrètes, liées au quotidien ( une porte qu’il
faut agrandir, des dettes à régler etc.) et
parsème son intrigue avec ces éléments.
Ce qui confère à son film un aspect documentaire
assez net, d’autant que Usmonov s’est entouré d’acteurs
non professionnels, les villageois eux-mêmes. Car outre
l’envie de raconter une histoire, il y a dans cette œuvre
le souci élémentaire de rendre compte de la
vie d’un village du Tadjikistan, soit de donner une image
à une terre et à un peuple guère honorés
par le cinéma. Ce souci premier s’accompagne donc d’un
récit classique et universel : un homme un peu
violent et rustre de retour au pays, tiraillé entre
une mère et un fils, entre présent et futur.
Un personnage à la croisée des chemins, devant
rebâtir sa vie.
Dans cette histoire qui
aurait pu suivre une pente très mélodramatique,
Usmonov évite tout pathos et fait preuve d’une grande
délicatesse dans la peinture des rapports humains.
En l’occurrence, des rapports empreints de pudeur et de retenue,
où l’on n’épanche pas ses sentiments pour témoigner
son affection. Ainsi, en ce qui concerne le père et
son fils, confrontation classique de la violence et de l’innocence,
Usmonov filme une relation basé sur une sorte de complicité
silencieuse et virile, qui ne passe pas par les mots, mais
où la confiance s’acquiert par les actes (le fils qui
ne dénonce pas son père au maire) et où
l’amour perce au détour d’un regard. Un très
beau film modeste.
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Titre : L’ange de l’épaule
droite
Titre V.O : Farishtay
kitfi rost
Réalisateur
: Djamshed Usmonov
Scénario : Djamshed
Usmonov
Interprètes :
Maruf Pulodzoda, Kova Tilavpur, Mardonqul Qulbobo,
Uktamoi Miyasarova
Photo : Pascal
Lagriffoul
Montage : Jacques Cometz
Son : Waldir Xavier
Costumes : Marina Yakunina
Musique : Michael Galasso
Producteur : Marco Muller
Production : Pyramide
Prod.
Coproduction : Ventura,
Fabrica Cinéma, Artcam, Rai Cinéma
Distribution : Haut
et Court
Presse : Viviana Andriani,
Richard Lormand
Ventes internationales
: Flach Pyramide International
Durée : 1h 39
mn
Pays : Tadjikistan
Année :
2002
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