SYNOPSIS :
En quatre années passées à protéger
la Terre de toutes sortes d'invasion extraterrestre, l'agent
J, qui travaille secrètement au quartier général
des Men in black, n'a toujours pas trouvé de partenaire
avec qui faire équipe. A la suite d'un crime étrange
impliquant des extraterrestres, l'agence découvre l'existence
d'un redoutable complot menaçant notre planète.
Serleena, une maléfique séductrice qui a pris
l'apparence d'un top-model en lingerie fine, est prête
à tout pour accomplir son sinistre dessein. J a absolument
besoin des services de K, son ancien partenaire qui n'a plus
aucun souvenir des MIB et travaille dorénavant
à la Poste. J va devoir par tous les moyens le faire
sortir de sa retraite. |
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POINT DE VUE
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Ils sont de retour, toujours
vêtus de noir, accompagnés d’un bestiaire encore
plus impressionnant. " Ils ", ce sont
les hommes en noir de l’unité gouvernementale des Men
in black, une organisation secrète chargée de
réguler le flot de l’immigration interplanétaire.
La grande idée du premier épisode, au charme
réel bien que légèrement surestimé,
consistait à montrer une guerre entre humains et extraterrestres
sous un jour nouveau, une guerre dont les protagonistes seraient
anonymes et donc anachroniques d'une époque où
les effets-spéciaux sont le plus souvent de mise dans
ce genre de production estivale. Les héros restent
des personnages relativement classiques, dont la seule originalité
réside dans une classe incomparable, tandis que les
aliens ont le plus souvent forme humaine, faisant ainsi la
nique au spectateur venu assister à un blockbuster
concurrent à l’époque du Monde perdu
de Spielberg, film faisant lui, la part belle aux effets spéciaux.
Comment envisager la suite d’un tel film, basé à
ce point sur la surprise et l’originalité ?
Les créateurs de
ce numéro 2 ont trouvé la réponse à
cette question : tout simplement en faisant rigoureusement
le même film et en substituant cette fois au personnage
de Will Smith celui de Tommy Lee Jones, amnésique depuis
le précédent épisode, et redécouvrant
donc un univers inconnu. Traitement décevant, soit,
mais susceptible d’être à l’origine de nombreux
gags et d’un retournement intéressant de l’alchimie
parfaite qui régnait entre les deux protagonistes.
Traitement sur lequel se fonde par ailleurs la véritable
idée novatrice du film, consistant à chercher
ses origines dans la série Z proche de celles confectionnées
par Ed Wood. Véritable mémoire du film, personnification
du désir du spectateur, le personnage joué par
Tommy Lee Jones a pour mission de retrouver la mémoire
afin de récupérer des informations salvatrices
pour l’avenir du monde terrestre. Mais au-delà de ce
prétexte bateau, la mission de " K "
est également cinématographique : retrouver
l’essence même - la mémoire - de ce qui fait
la science-fiction, retrouver les vieux décors de carton-pâte,
les extra-terrestres ridicules, représentés
dans ce court métrage en noir et blanc qui précède
le film. Retrouver un certain passé désuet,
suranné, afin de contrecarrer les plans d’une méchante
proche de la Vampira de Plan 9 from outer space. Une
idée plutôt charmante, et rare dans ce type de
production principalement tournée vers l’avenir proche
des chiffres du box-office.
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