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Men In Black (c) D.R. MEN IN BLACK 2
de Barry Sonnenfeld
Par Anthony SITRUK



SYNOPSIS : En quatre années passées à protéger la Terre de toutes sortes d'invasion extraterrestre, l'agent J, qui travaille secrètement au quartier général des Men in black, n'a toujours pas trouvé de partenaire avec qui faire équipe. A la suite d'un crime étrange impliquant des extraterrestres, l'agence découvre l'existence d'un redoutable complot menaçant notre planète. Serleena, une maléfique séductrice qui a pris l'apparence d'un top-model en lingerie fine, est prête à tout pour accomplir son sinistre dessein. J a absolument besoin des services de K, son ancien partenaire qui n'a plus aucun souvenir des MIB et travaille dorénavant à la Poste. J va devoir par tous les moyens le faire sortir de sa retraite.

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POINT DE VUE

  Men In Black (c) D.R.
Ils sont de retour, toujours vêtus de noir, accompagnés d’un bestiaire encore plus impressionnant. " Ils ", ce sont les hommes en noir de l’unité gouvernementale des Men in black, une organisation secrète chargée de réguler le flot de l’immigration interplanétaire. La grande idée du premier épisode, au charme réel bien que légèrement surestimé, consistait à montrer une guerre entre humains et extraterrestres sous un jour nouveau, une guerre dont les protagonistes seraient anonymes et donc anachroniques d'une époque où les effets-spéciaux sont le plus souvent de mise dans ce genre de production estivale. Les héros restent des personnages relativement classiques, dont la seule originalité réside dans une classe incomparable, tandis que les aliens ont le plus souvent forme humaine, faisant ainsi la nique au spectateur venu assister à un blockbuster concurrent à l’époque du Monde perdu de Spielberg, film faisant lui, la part belle aux effets spéciaux. Comment envisager la suite d’un tel film, basé à ce point sur la surprise et l’originalité ?

Les créateurs de ce numéro 2 ont trouvé la réponse à cette question : tout simplement en faisant rigoureusement le même film et en substituant cette fois au personnage de Will Smith celui de Tommy Lee Jones, amnésique depuis le précédent épisode, et redécouvrant donc un univers inconnu. Traitement décevant, soit, mais susceptible d’être à l’origine de nombreux gags et d’un retournement intéressant de l’alchimie parfaite qui régnait entre les deux protagonistes. Traitement sur lequel se fonde par ailleurs la véritable idée novatrice du film, consistant à chercher ses origines dans la série Z proche de celles confectionnées par Ed Wood. Véritable mémoire du film, personnification du désir du spectateur, le personnage joué par Tommy Lee Jones a pour mission de retrouver la mémoire afin de récupérer des informations salvatrices pour l’avenir du monde terrestre. Mais au-delà de ce prétexte bateau, la mission de " K " est également cinématographique : retrouver l’essence même - la mémoire - de ce qui fait la science-fiction, retrouver les vieux décors de carton-pâte, les extra-terrestres ridicules, représentés dans ce court métrage en noir et blanc qui précède le film. Retrouver un certain passé désuet, suranné, afin de contrecarrer les plans d’une méchante proche de la Vampira de Plan 9 from outer space. Une idée plutôt charmante, et rare dans ce type de production principalement tournée vers l’avenir proche des chiffres du box-office.