SYNOPSIS :
Rien ne va plus pour le réalisateur Viktor Taransky :
son dernier film est un échec monumental. Pour ajouter
à la confusion, Nicola Anders, l'actrice principale de
son nouveau long métrage, vient de quitter soudainement
le plateau de tournage. Sans elle, l'oeuvre de Viktor n'a plus
de raison d'être. Elaine, son ancienne femme, maintenant
à la tête du studio qui l'a engagé, met
fin à son contrat. Quelques mois plus tard, Viktor reçoit
Simulation One, un logiciel révolutionnaire provenant
d'un fan, Hank Aleno, un informaticien génial. Ce programme
permet, à l'aide d'un simple clic de souris, d'animer
à l'écran une actrice virtuelle au réalisme
confondant, S1m0ne. Il lui vient alors une idée
de génie : utiliser les possibilités offertes
par ce logiciel pour terminer son film. Rapidement, la jeune
femme séduit les foules et Viktor renoue avec le succès... |
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POINT DE VUE
Sous l’apparente légèreté
d’une comédie efficace, Simone cache un redoutable
réquisitoire contre un système médiatique
fatigué et un développement culturel de moins
en moins exigeant. Sans jamais tomber dans une veine revendicatrice
indigeste, le nouveau film d’Andrew Niccol dresse le portrait
d’une société où le culte de la personnalité
prend une ampleur démesurée.
Pourtant, sur la pente savonneuse du méta-film critique,
il eut été facile de tomber dans la révolte
conventionnée et la polémique de pacotille.
Ce qui sauve le film, c’est son humilité et son aspect
très divertissant.
Pour sa deuxième réalisation, Andrew Niccol
trouve l’enrobage savoureux qui permet d’aborder avec dérision
des problèmes relativement sérieux. Un recul
peut-être absent du déjà réussi
Gattaca qui lui permet désormais d’aller plus
loin dans la combinaison d’un style personnel et d’une vocation
grand public, donnant ainsi un impact encore plus grand à
son discours.
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On peut dire que Simone
représente le pacte idéal entre un auteur
et un studio. Sans être indépendant (Pacino et
les effets spéciaux), le film témoigne néanmoins
de la forte empreinte de son réalisateur. Ce dernier
semble dessiner une ligne directrice précise au fil
de ses scénarios. Simone est tout à fait
à mi-chemin entre The Truman Show et Bienvenue
à Gattaca. Les thèmes qui passionnent Andrew
Niccol sont d’une manière générale les
questions d’individualité, d’identité et plus
particulièrement la recherche de la perfection, l’image
médiatique, le culte de la personnalité, les
excès de la science…
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