SYNOPSIS :
Itinéraire croisé de trois jeunes femmes perdues
: Elodie veut retrouver sa fille, Natacha son chat et Marianne
son âme. Elles trouvent sur leur chemin l'amitié
et l'amour, non sans avoir rencontré un méchant
séducteur, un ethnologue accueillant, un thérapeute
musclé, un guerrier Massaï, un aborigène,
des Incas, des femmes girafes et autres animaux. |
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POINT DE VUE
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Encore un film qui jongle avec le énième
degré et qui assume sa kitscherie ! Auto-affirmé
" drôle " dès le générique
d’ouverture (des petits pois qui dansent dans une paella de
supermarché), il faut bien reconnaître qu’on
y va à reculons, blasé, tant le filon est épuisé
depuis longtemps. D’autant que l’on peut dans un premier temps
croire que l’on a affaire à une comédie cynique,
une sorte de Bernie délavé.
Ca commence mal… Jusqu’à ce que retentissent les premières
notes de musique. Et là on bascule dans tout autre
chose, on est plus très sûr qu’il faille rire.
A vrai dire on est plus très sûr de grand chose,
tellement ce qu’on a sous les yeux ne ressemble a rien d’identifiable.
Sur fond de trip hop, Elodie (Olivia Bonamy) surjoue son désespoir
en débitant des paroles ineptes, se traîne jusqu'à
son appartement pour y foirer son suicide. Cette scène
n’a aucun sens, les autres n’en auront pas plus. Mieux, elles
s’enchaînent très approximativement, se regardant
en chien de faïence, comme autant de petits sketches
pas loin d’être ratés.
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Mais progressivement, on s’attache à
ce joyeux bordel, à ces actrices qui se donnent à
fond très gratuitement, à ce patchwork vain
et nonsensique. On ne sait pas bien pourquoi, mais c’est justement
pour ça qu’on l’aime : parce qu’il ne se refuse
rien (ah, cette scène ou Natacha (Marina Foïs),
éplorée, caresse un marcassin mort sur lequel
elle a roulé), il ne s’impose rien non plus :on
ne peut pas dire que le film regorge de passages obligés
ou de gags éculés, il aurait été
improvisé qu’il ne serait pas plus cohérent.
Filles Perdues, Cheveux gras ne parle de rien :
Natacha a perdu sa chatte et se console dans l’alcool, Elodie
a perdu son boulot et se console dans les bras de l’ex de
Marianne qui effectue un retour au sources dans la cuisine
épicée : on dirait une chanson des Rita
Mitsouko.
Ni fait, ni à faire, le film distille pourtant la bonne
humeur. Une comédie musicale light et nonchalante,
qui enfile les ambiances comme les perles d’un collier de
nouilles, avec la joie puérile d’un gamin de maternelle.
Et le spectateur, de recevoir ce cadeau pour ce qu’il représente,
bêtement attendri et prêt à l’assumer malgré
sa laideur, sachant qu’il finira comme les autres, au fond
d’un tiroir sans lendemain.
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Titre : Filles perdues, cheveux gras
Réalisateur :
Claude Duty
Scénario : Claude
Duty, Jean Philippe Barrau, Pascale Faure
Acteurs : Amira Casar,
Marina Foïs, Olivia Bonamy, Charles Berling,
Sergi Lopez, Léa Drucker, Margot Abascal,
Esse Lawson
Directeur de la photographie
: Bruno Romiguiere
Son : Cyril Moison
Décors : Jean
Pierre Cleche
Montage : Agnès
Mouckel
Musique : Valmont
Parole : D-P Burgaud
Producteur : Bruno Levy
Production : Move Movie
Distribution : Mars
Films
Festival : Deauville
2002 (Lauréat du prix Michel d’Ornano)
Sortie France : 1 septembre
2002
Durée : 100 mn
Pays : France
Année : 2001
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