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Filles perdues, cheveux gras (c) D.R. CANNES 2002
SEMAINE DE LA CRITIQUE

FILLES PERDUES,
CHEVEUX GRAS

de Claude Duty
Par Samuel HAÏCK


SYNOPSIS : Itinéraire croisé de trois jeunes femmes perdues : Elodie veut retrouver sa fille, Natacha son chat et Marianne son âme. Elles trouvent sur leur chemin l'amitié et l'amour, non sans avoir rencontré un méchant séducteur, un ethnologue accueillant, un thérapeute musclé, un guerrier Massaï, un aborigène, des Incas, des femmes girafes et autres animaux.

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POINT DE VUE


  Filles perdues, cheveux gras (c) D.R.

Encore un film qui jongle avec le énième degré et qui assume sa kitscherie ! Auto-affirmé " drôle " dès le générique d’ouverture (des petits pois qui dansent dans une paella de supermarché), il faut bien reconnaître qu’on y va à reculons, blasé, tant le filon est épuisé depuis longtemps. D’autant que l’on peut dans un premier temps croire que l’on a affaire à une comédie cynique, une sorte de Bernie délavé.

Ca commence mal… Jusqu’à ce que retentissent les premières notes de musique. Et là on bascule dans tout autre chose, on est plus très sûr qu’il faille rire. A vrai dire on est plus très sûr de grand chose, tellement ce qu’on a sous les yeux ne ressemble a rien d’identifiable. Sur fond de trip hop, Elodie (Olivia Bonamy) surjoue son désespoir en débitant des paroles ineptes, se traîne jusqu'à son appartement pour y foirer son suicide. Cette scène n’a aucun sens, les autres n’en auront pas plus. Mieux, elles s’enchaînent très approximativement, se regardant en chien de faïence, comme autant de petits sketches pas loin d’être ratés.

Filles perdues, cheveux gras (c) D.R.

Mais progressivement, on s’attache à ce joyeux bordel, à ces actrices qui se donnent à fond très gratuitement, à ce patchwork vain et nonsensique. On ne sait pas bien pourquoi, mais c’est justement pour ça qu’on l’aime : parce qu’il ne se refuse rien (ah, cette scène ou Natacha (Marina Foïs), éplorée, caresse un marcassin mort sur lequel elle a roulé), il ne s’impose rien non plus :on ne peut pas dire que le film regorge de passages obligés ou de gags éculés, il aurait été improvisé qu’il ne serait pas plus cohérent.

Filles Perdues, Cheveux gras ne parle de rien : Natacha a perdu sa chatte et se console dans l’alcool, Elodie a perdu son boulot et se console dans les bras de l’ex de Marianne qui effectue un retour au sources dans la cuisine épicée : on dirait une chanson des Rita Mitsouko.

Ni fait, ni à faire, le film distille pourtant la bonne humeur. Une comédie musicale light et nonchalante, qui enfile les ambiances comme les perles d’un collier de nouilles, avec la joie puérile d’un gamin de maternelle. Et le spectateur, de recevoir ce cadeau pour ce qu’il représente, bêtement attendri et prêt à l’assumer malgré sa laideur, sachant qu’il finira comme les autres, au fond d’un tiroir sans lendemain.



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Dix,15
: interview express de Claude Duty




Titre
: Filles perdues, cheveux gras
Réalisateur : Claude Duty
Scénario : Claude Duty, Jean Philippe Barrau, Pascale Faure
Acteurs : Amira Casar, Marina Foïs, Olivia Bonamy, Charles Berling, Sergi Lopez, Léa Drucker, Margot Abascal, Esse Lawson
Directeur de la photographie : Bruno Romiguiere
Son : Cyril Moison
Décors : Jean Pierre Cleche
Montage : Agnès Mouckel
Musique : Valmont
Parole : D-P Burgaud
Producteur : Bruno Levy
Production : Move Movie
Distribution : Mars Films
Festival : Deauville 2002 (Lauréat du prix Michel d’Ornano)
Sortie France : 1 septembre 2002
Durée : 100 mn
Pays : France
Année : 2001