SYNOPSIS :
Jessica est une jeune journaliste new-yorkaise de plus en plus
déçue par les hommes.
Un jour, elle décide de répondre à une
annonce diffusée par une jeune femme, Helen, dans la
rubrique " femmes cherche femmes " d’un
journal. Très vite, les deux femmes deviennent amies.
Mais l’amitié se transforme en attirance, un sentiment
nouveau pour Jessica… |
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POINT DE VUE
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Comédie romantique drôle et
ludique adapté d’un spectacle comique mis en scène
par les deux actrices du film, LaTentation de Jessica
s’inscrit dans la lignée de Bridget Jones et
Sex in the City assaisonnée d’une réflexion
sur l’homosexualité.
Malgré son côté décalé,
l’ensemble se révèle fade, sans réelle
surprise et ne parvient pas à casser les clichés
du genre.
La comédie romantique à la sauce new yorkaise
revient sur nos écrans après Un amour à
New York, Kate et Leopold, Rencontres à Manhattan,
mais cette fois la rencontre amoureuse se situe côté
femmes.
Une tentative louable mais non moins réussie pour renouveler
le genre, un peu essoufflé ces derniers temps, brassant
toujours les mêmes situations, les mêmes personnages
et les mêmes dialogues insipides.
La Tentation de Jessica ne faillit pas aux codes figés
du genre, même s’il innove par son sujet.
Ces codes se retrouvent bien tous présents dans la
première partie du film. On retrouve les fameux personnages
caricaturaux : la mère entremetteuse, l’ex-petit
ami toujours amoureux, la ribambelle de prétendants,
tous plus insupportables les uns que les autres, qui défilent
à la table d’un restaurant.
Après cette première partie un peu pesante,
la suite du film s’avère plus attrayante, quand le
cinéaste entreprend de décortiquer l’ambiguïté
de la relation entre les deux jeunes femmes, à savoir
la frontière parfois floue qu’il existe entre amitié
et amour.
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On se laisse alors attendrir par cette histoire
d’amour atypique entre deux jeunes femmes seules, en but à
des problèmes d’identité (sexuelle), en quête
de tendresse et du bonheur.
Seuls les dialogues échappent à la caricature.
Bons mots et autres anecdotes piquantes sont disséminés
tout au long du film, lui conférant un charme certain
et lui insufflant un peu de cette authenticité qui
lui manque tant.
Mais le côté caricatural des personnages revient
en force, ce qui devient très agaçant et finit
par nuire définitivement à l’ensemble, même
si le film est porté par des dialogues savoureux et
percutants.
Avec ce film, les deux actrices scénaristes désiraient
prendre le risque d’affronter des tabous, abandonner toute
idée préconçue sur son identité
sexuelle pour son développement personnel, l’aboutissement
de soi.
Sur ce point, le film est une réussite, et grâce
à ce début de réflexion sur l’homosexualité,
le film gagne en profondeur. En effet, il explore avec légèreté
et humour un territoire inconnu et ambigu où l’amitié
se mêle à l’attirance homosexuelle. La tentation
de Jessica sera prétexte à une quête d’identité
et de connaissance de soi.
Mais réussir à placer cette originalité
de point de vue dans le contexte déjà passablement
stéréotypé de la comédie romantique
était une gageure que le réalisateur n’a pas
su relever.
Reste l’histoire à l’origine de ce film. Une histoire
déroutante et surprenante. On regrette alors que la
mise en scène n’ait pas suivi et ne se soit pas haussée
au niveau des dialogues et du récit, gommant peu à
peu ce qui faisait tout le charme de cette histoire d’amitié
amoureuse.
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Titre : La Tentation de Jessica
Réalisateur :
Charles Herman- Wurmfeld
Scénario :
Jennifer Westfeldt et Heather Juergensen
Acteurs : Jennifer
Westfeldt, Heather Juergensen, Tovah, Scott Cohen,
Jackie Hoffman, Michael Maestro, Carson Ellrod
Assistant réalisateur :
Jeff Huston
Directeur de la photographie
: Lawrence Sher
Ingénieur du son
: Theresa Radka
Chef décorateur :
Charlotte Bourke
Producteurs : Eden
Herman- Wurmfeld, Brad Zions
Co-producteurs :
Jennifer Westfeldt et Heather Juergensen
Producteurs associés
: Eduardo Braniff, Steven Firestone, Doug Liman,
Mark Pincus, Kaye Popofsky
Distribution :
UFD
Date de sortie :
16 Octobre 2002
Durée :
1h36mn
Pays : Etats-Unis
Année :
2001
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