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Le Bon, la brute et le truand (c) D.R. LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND (version longue)
de Sergio Leone
Par Johannes HONIGMANN


SYNOPSIS : Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins.

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POINT DE VUE

  Le Bon, la brute et le truand (c) D.R.
La vision de la version intégrale du film, plus longue d’environ un quart d’heure par rapport à la version dite " commerciale " (quelle version de quel film ne le serait pas ?), n’est pas vraiment au bénéfice de l’œuvre. Les incohérences parfois abyssales du scénario (comment Sentenza peut-il être à la fois officier en exercice en pleine guerre et tueur à gages et chasseur de trésor ? D’où Blondin sort-il, à la fin du film, sa corde ? Où Tuco cache-t-il, lors de la traversée du désert, la citerne d’eau avec laquelle il abreuve son cheval ?) et sa construction extrêmement lâche (due principalement à la présence de Sentenza, un personnage qui ne s’intègre jamais au reste et semble plaqué artificiellement sur l’intrigue) en deviennent encore plus apparentes. De plus, le caractère complaisamment répétitif de certains maniérismes (le travelling ou zoom arrière révélateur sert ainsi parfois de procédé narratif) semble encore plus appuyé. Enfin, le personnage du colonel, qui aimerait voir le pont de Lengton sauter mais n’ose le faire exploser par lui-même, est tout particulièrement insupportable, lourde figure du héros truculent déchu, du pathétique au grand cœur, modelé, peut-être, sur certains personnages de Hawks (Dude) ou Ford (sergent Quincannon), mais alors beaucoup trop mal caricatural.

Ceci dit et toutes ces réserves exprimées, il faut tirer son chapeau mexicain à ce film. La mise en scène est souvent d’une efficacité redoutable, et, à l’intérieur même de chaque séquence (leur juxtaposition étant une autre affaire), la durée des plans est remarquablement dosée. Les moyens colossaux dont disposait Leone sont déployés avec une science du spectaculaire qui fait oublier la longueur hors-normes de ce qui se passe à l’écran.

Le Bon, la brute et le truand (c) D.R.
Une remarque cependant : curieusement, la musique de Morriccone semble inadaptée aux images et parfois même maladroite. Dans nombre de scènes, elle n’épouse guère le rythme, ni l’ambiance, de ce qui s’y passe, sans que cela dénote un usage conscient du contrepoint sonore cher à Poudovkine. Elle est ce qui a le plus et le plus mal vieilli, peut-être parce qu’elle s’est mise à vivre indépendamment du film, peut-être aussi parce qu’elle est, osons le dire : souvent nulle ?




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Titre
 : Le Bon, la brute et le truand
Titre VO : Il Buono, il brutto, il cattivo
Scénariste : Luciano Vincenzoni, Furio Scarpelli, Sergio Leone, Agenore Incrocci, Sergio Donati
Acteurs : Clint Eastwood, Eli Wallach, Lee Van Cleef Sgt., Luigi Pistilli, Rada Rassimov John Bartha, Antonio Casale Jackson, Lorenzo Robledo, Aldo Giuffre
Directeur de la photographie : Tonino Delli Colli
Chef monteur : Eugenio Alabiso, Nino Baragli
Compositeur : Ennio Morricone
Producteur : Alberto Grimaldi
Production : Arturo González Producciones, Constantin Film, Produzioni Europee Associati
Distribution : Action Gitanes
Pays : espagne, allemagne, italie
Date de reprise : 16 Octobre 2002
Durée : 2h 58mn
Année : 1966