SYNOPSIS :
Pendant la Guerre de Sécession,
trois hommes, préférant s'intéresser à
leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un
coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés
à l'armée sudiste. Tuco sait que le trésor
se trouve dans un cimetière, tandis que Joe connaît
le nom inscrit sur la pierre tombale qui sert de cache. Chacun
a besoin de l'autre. Mais un troisième homme entre dans
la course : Setenza, une brute qui n'hésite pas à
massacrer femmes et enfants pour parvenir à ses fins. |
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POINT DE VUE
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La vision de la version
intégrale du film, plus longue d’environ un quart d’heure
par rapport à la version dite " commerciale "
(quelle version de quel film ne le serait pas ?), n’est
pas vraiment au bénéfice de l’œuvre. Les incohérences
parfois abyssales du scénario (comment Sentenza peut-il
être à la fois officier en exercice en pleine
guerre et tueur à gages et chasseur de trésor ?
D’où Blondin sort-il, à la fin du film, sa corde ?
Où Tuco cache-t-il, lors de la traversée du
désert, la citerne d’eau avec laquelle il abreuve son
cheval ?) et sa construction extrêmement lâche
(due principalement à la présence de Sentenza,
un personnage qui ne s’intègre jamais au reste et semble
plaqué artificiellement sur l’intrigue) en deviennent
encore plus apparentes. De plus, le caractère complaisamment
répétitif de certains maniérismes (le
travelling ou zoom arrière révélateur
sert ainsi parfois de procédé narratif) semble
encore plus appuyé. Enfin, le personnage du colonel,
qui aimerait voir le pont de Lengton sauter mais n’ose le
faire exploser par lui-même, est tout particulièrement
insupportable, lourde figure du héros truculent déchu,
du pathétique au grand cœur, modelé, peut-être,
sur certains personnages de Hawks (Dude) ou Ford (sergent
Quincannon), mais alors beaucoup trop mal caricatural.
Ceci dit et toutes ces réserves
exprimées, il faut tirer son chapeau mexicain à
ce film. La mise en scène est souvent d’une efficacité
redoutable, et, à l’intérieur même de
chaque séquence (leur juxtaposition étant une
autre affaire), la durée des plans est remarquablement
dosée. Les moyens colossaux dont disposait Leone sont
déployés avec une science du spectaculaire qui
fait oublier la longueur hors-normes de ce qui se passe à
l’écran.
Une remarque cependant :
curieusement, la musique de Morriccone semble inadaptée
aux images et parfois même maladroite. Dans nombre de
scènes, elle n’épouse guère le rythme,
ni l’ambiance, de ce qui s’y passe, sans que cela dénote
un usage conscient du contrepoint sonore cher à Poudovkine.
Elle est ce qui a le plus et le plus mal vieilli, peut-être
parce qu’elle s’est mise à vivre indépendamment
du film, peut-être aussi parce qu’elle est, osons le
dire : souvent nulle ?
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Titre : Le Bon, la brute et le
truand
Titre VO : Il
Buono, il brutto, il cattivo
Scénariste :
Luciano Vincenzoni, Furio Scarpelli, Sergio Leone,
Agenore Incrocci, Sergio Donati
Acteurs : Clint
Eastwood, Eli Wallach, Lee Van Cleef Sgt., Luigi
Pistilli, Rada Rassimov John Bartha, Antonio Casale
Jackson, Lorenzo Robledo, Aldo Giuffre
Directeur de la photographie :
Tonino Delli Colli
Chef monteur :
Eugenio Alabiso, Nino Baragli
Compositeur : Ennio
Morricone
Producteur : Alberto
Grimaldi
Production : Arturo
González Producciones, Constantin Film,
Produzioni Europee Associati
Distribution :
Action Gitanes
Pays : espagne,
allemagne, italie
Date de reprise : 16
Octobre 2002
Durée : 2h 58mn
Année :
1966
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