SYNOPSIS :
Dans un monde étrange, désertique
et bariolé, le petit robot Palme reçoit d’une
princesse guerrière en fuite, Koram, une mystérieuse
capsule au contenu précieux. Commence alors pour le petit
robot un périple dangereux à la recherche de Soma,
l’arbre dieu : en lui rendant la capsule, Palme pourrait
devenir un véritable humain de chair et de sang. Pour
l’amour de la jolie Popo, il bravera ainsi tous les dangers,
à commencer par les plus inattendus pour une poupée :
les tourments de sa propre conscience… |
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POINT DE VUE
Annoncé un peu vite
comme un chef d’œuvre " dans la lignée d’Akira ",
A Tree of Palme s’avère une fable globalement
ratée, mais fascinante par la diversité des
pistes formelles et thématiques qu’elle emprunte. Échec
grandiose, A Tree of Palme semble constamment partagé
entre l’horizon du film pour les très jeunes, et l’ambition
d’atteindre les cimes du " spectacle total "
myazakien. Ces pistes, à priori compatibles, s’annulent
cependant mutuellement en raison d’un scénario embarrassé
de sous-intrigues sans intérêt (la bande de mauvais
garçon, les relations de la jeune fille et de sa mère)
qui s’inscrivent, le génie en moins, aux confluents
improbables de Laputa castle in the sky et de Akira.
Hypothétiquement débarrassé
de ses scories, A Tree of Palme recèle néanmoins
des passages remarquables par leur brutalité, voire
leur sadisme à l’égard de ses personnages. La
justification morale du conte en vient à s’oublier,
tant ce pauvre Pinocchio robotique traverse les pires dilemmes,
et les dégradations physiques les plus baroques. Le
film est ainsi traversé par une fascination profondément
dérangeante pour les états "psychopathiques"
et les traumatismes enfantins, qui fait d’autant plus ressortir
le caractère mièvre et appliqué du récit.
Ces pulsions morbides trouvent en la musique de Takashi Harada
une force expressive redoutable, ou le discours moral ne semble
jamais d’une inflexibilité fanatique. Il est terriblement
dommage que le graphisme, d’une laideur assez repoussante,
minore constamment cette recherche d'un monumental mystique.
Se souvenant sans doute de son expérience acquise sur
Akira, Nakamura a recours de manière extensive
aux mutations " fibreuses ", et nous offre
un film au moins aussi spectaculaire que le chef d’œuvre suscité.
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Titre : Rêves d’Androïde
Titre original : Palumu
No Ki
Titre anglais :
A Tree of Palme
Réalisateur :
Takashi Nakamura
Dessins : Takashi
Asuhata
Directeur de l’animation
: Sasaki Mamoru
Personnages : Inoue
Toshiyuki
Voix : Akiko Hiramatsu,
Megumi Toyoguchi, Daisuke Sakaguchi, Kappei Yamaguchi
Producteur : Taro
Maki
Scénario :
Takashi Nakamura
Montage : Shuichi
Kakesu
Musique : Takashi
Harada
Directeur de production :
Mutsuo Koseki
Production : Genco,
Production Committee
Pays : Japon
Durée : 2h16
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