SYNOPSIS :
Au début des années 1860,
les Etats-Unis sont au bord de la guerre de Sécession.
A New York, la corruption a peu à peu gagné tous
les dirigeants politiques. Five Points, l’un des quartiers les
plus pauvres de la ville, est la proie de la guerre des gangs.
Coincé entre le port, les rues prospères de Wall
Street et Broadway, cet endroit de misère attire tous
les criminels, toutes les activités illicites.
C’est en ces temps de chaos qu’Amsterdam Vallon, un jeune immigrant
irlando-américain, revient à Five-Points après
avoir purgé une peine de quinze ans de prison. Il n’a
qu’un seul but : se venger de William Cutting, alias Bill
le Boucher, le puissant chef de gang qui s’oppose farouchement
aux immigrants et a tué son père.
Pour accomplir sa vengeance, Amsterdam doit d’abord infiltrer
le cercle des proches de Bill. Mais sa rencontre avec Jenny
Everdeane, une énigmatique pickpocket dont l’indépendance
et la beauté le fascinent, va tout compliquer. La quête
d’Amsterdam évolue en un combat sans merci, pour survivre
et conquérir une place pour les siens, alors qu’éclatent
les émeutes sanglantes de 1863… |
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L’HOMME EST UN LOUP
POUR L’HOMME
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Au delà
d’une reconstitution historique magistrale du New-York de
1860 et de la connaissance précieuse qu’il apporte,
Gangs of New-York de Martin Scorsese, est d’abord
un film d’action avec ses héros et surtout, ses nombreuses
séquences de meurtres au corps à corps… Pour
les amateurs du genre.
Un bruit sec, non identifié
pour pré-générique ; un très
gros premier plan sur le visage d’un homme qui se rase sous
le regard attentif de son fils puis une phrase : " Il
faut laisser le sang sur la lame ".
Tout est dit ou presque pour le film à venir dans
ces quelques minutes introductives : le bruit, la filiation,
le sang.
C’est ainsi qu’est née la ville de New York dans la
seconde moitié du XIXème siècle, entre
corruption et violence extrêmes de la rue, entre flots
de migrants et autochtones passant leur temps à s’étriper
pour des questions de pouvoir, de territoire, d’identité,
de culture et que traite avec un souci de réalisme
historique allant jusqu’au détail (gestuelle précise,
argot d’époque authentique), le dernier film de Martin
Scorsese, inspiré du livre culte de Herbert J. Asbury :
The Gangs of New-York (1928).
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" J’ai
pris le livre, je l’ai ouvert et je ne l’ai plus lâché.
Je l’ai lu presque en entier dans la journée…
Cette chronique a renforcé l’amour et la fascination
que j’éprouve depuis toujours pour la ville…",
raconte Martin Scorsese, petit-fils d’immigrants siciliens,
à propos de la découverte du livre en 1970.
Dans le film, le réalisateur apparaît même,
attablé en nanti, au sein d’une bonne famille américaine,
comme un clin d’œil, une signature, un pied de nez peut-être
même, à son histoire familiale…
L’ouverture du film
se situe dans les bas-fonds du quartier pauvre des Five Points,
" berceau des gangs " selon Asbury,
dans la noirceur, la crasse, le fourmillement des hommes.
Puis une porte s’ouvre sur l’extérieur, blanc, enneigé,
presque virginal mais pas pour longtemps car le sang vient
bientôt maculer le paysage.
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