SYNOPSIS :
Harry Potter a vécu un été
d'enfer sous la coupe de sa tante Pétunia et de son oncle
Vernon Dursley qui redoutent plus que jamais ses pouvoirs magiques.
Il s'inquiète, surtout, d'être sans nouvelles de
ses meilleurs amis : Ron Weasley et Hermione Granger. C'est
alors que l'elfe de la maison, Dobby, déboule dans la
chambre d'Harry pour le prévenir d'un terrible danger
qui le guetterait à Poudlard : une étrange malédiction
s'est abattue sur l'école. Dobby dans un excès
de prévenance, a été jusqu'à intercepter
les lettres de Ron et Hermione pour dissuader Harry de retourner
à l'Ecole des Sorciers. Mais celui-ci ne s'en laisse
pas conter par l'elfe malicieux. Fort du soutien de Ron et de
ses frères, il échappe aux griffes des Dursley
et gagne, à bord d'une voiture volante, l'accueillant
foyer des Weasley. Le retour à Poudlard ne se fera pas
non plus sans quelques difficultés. L'héroïque
conduite d'Harry au cours de l'année écoulée
lui vaut une notoriété dont il se passerait volontiers.
Mais d'étranges incidents auxquels semble être
mêlé Harry amènent ses amis à douter
de lui... |
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PASSAGE SECRET A L’ADOLESCENCE
Le deuxième
épisode des aventures imaginées par J.K. Rowling
est un triomphe commercial, certes, mais le film semble aussi
explorer secrètement cet étrange et indicible
sentiment de l’adolescence.
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Harry Potter est en deuxième
année à l’école des sorciers. Il n’est
plus un petit garçon désormais. Et il a coupé
tout lien avec sa famille. Tout le film de s’efforcer alors,
de façon plus ou moins souterraine, à représenter
ce passage d’un âge à l’autre avec les idées
du roman dont le film est l’adaptation mais également
avec les pouvoirs mêmes du cinéma.
C’est d’abord l’inévitable mue des acteurs adolescents
qui marque le film. Et le cinéaste, même, de
s’en amuser dans certains scènes où ses jeunes
comédiens crient et se brisent la voix de manière
caractéristique. Le livre ne pouvait pas en rendre
compte de cette façon-là. La voix de ces jeunes
héros est dans un entre-deux, au seuil. On est aussi
dans cette épopée-là. Paradis perdu de
la voix originelle, enquête sur un monde parallèle.
Le jeune acteur principal du film (Daniel Radcliffe) dit à
propos de Harry qu’il interprète : " Il a tellement
évolué en tant que personnage, que je devais
évoluer de mon côté. Maintenant, j'ai
deux instincts : le mien, et celui d'Harry. Et quand nous
filmions chaque scène, je me demandais " Comment
Harry réagirait ? ", et je tentais de faire passer
ce sentiment à l'écran. (...) J'ai grandi et
évolué vers l'âge adulte. En fait, je
crois que tous ceux qui ont travaillé sur ce film ont
grandi, même les adultes ! "
On aurait peut-être tort de trop
vite enterrer le film en le taxant de vulgaire confiserie.
Comme dans ces séries télévisées
américaines dans lesquelles on peut voir évoluer
les interprètes physiquement chaque année, la
saga cinématographique Harry Potter est aussi, en un
sens, un témoignage audiovisuel pour la sociologie,
voire pour l’éthologie clinique (manière Cyrulnik).
Harry Potter est une éprouvette filmique, à
l’image des bocaux bizarres dévoilés dans les
nombreux laboratoires du film.
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