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Le Loup de la côte puest (c) D.R. LE LOUP DE LA COTE OUEST
d'Hugo Santiago
Par Johannes HONIGMANN


SYNOPSIS : Lew Millar, porteur de barbe et, à l’occasion, de flingue, est embauché par un vieux millionnaire de sa connaissance pour en assurer la protection. Ce dernier vit dans une villa dans le Sud-Ouest de la France et déguste une bastos au moment même de l’arrivée de Lew. Ce dernier n’aura de cesse d’enquêter. Il en découvrira bien des choses sur bien des gens, y compris sur lui-même …

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POINT DE VUE

  Le Loup de la côte puest (c) D.R.
Rien au cours des 132 minutes que dure ce film ne vient véritablement en justifier l’existence, mis à part deux, trois séquences brillantes (la mort du vieux Nick, l’arrivée brutale de la police, puis, beaucoup plus tard, la chambre des souvenirs). L’intrigue n’a aucun intérêt, les dialogues sont pesants et le suspense, qui se manifeste quelquefois, est systématiquement désamorcé par un excès de signifiant. Le rythme confond souvent lenteur et torpeur et les acteurs (mis à part une jeune Lizzie Brocheré guère frileuse et dont on reparlera) manquent, au mieux de charisme, au pire de talent : Anna Mouglalis est une véritable catastrophe, Gérard Watkins pitoyable en Américain (son accent franco-britannique est à couper au couteau) et James Faulkner brille surtout par son superbe système pileux.

Ceci dit, face à un scénario auquel il est quasiment impossible de s’intéresser sérieusement, les acteurs font preuve de la meilleure volonté du monde, et il est visible qu’ils cherchent à faire plaisir à leur metteur en scène et que celui-ci les a certainement dirigés avec beaucoup de patience et de gentillesse. Mais à l’impossible, nul n’est tenu, et chaque minute qu’Anna Mouglalis ou Valérie Dréville (dans le second de ses deux rôles) passe à l’écran est une véritable torture.

Le Loup de la côte puest (c) D.R.
Que dire de l’épilogue, certainement profond mais tellement interminable, où Faulkner et Mouglalis, le cas résolu, s’expliquent ? Qu’il vaudrait mieux demander aux spectateurs de sortir un quart d’heure avant la fin ? Oui, certes. Un panneau à la William Castle (cf. " Homicidal ") serait du meilleur effet : " Attention – au delà de ce métrage, certains spectateurs sont susceptibles d’en avoir plus que leur claque ".

Ceci dit, il faut avoir l’honnêteté de remarquer que Santiago n’a rien perdu de ses remarquables talents formels depuis Invasion. De belles images, un montage et surtout un travail sur le son parfois très élaborés sont là pour nous le prouver. Dans ce formalisme un peu prétentieux, mais aussi dans sa complaisance pour le mystère mou et les atmosphères vagues par indéfinition, le film se rattache finalement à la tradition du cinéma argentin dans ce qu’il a de plus caractéristique – transcendés, ces mêmes défauts sont les qualités des films de Torre-Nilson, de Solanas, de Ruiz et même d’Invasion, non-transcendés, comme ici, ils se retrouvent chez tous à l’identique.




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Titre : Le Loup de la Côte Ouest
Pays : France-Portugal-Argentine 2002
Réalisateur : Hugo Santiago
Scénario : H. Santiago et Santiago Amigorena
D’après la nouvelle : Guilt-edged Blonde
Ecrite par : Ross Macdonald
Interprètes : James Faulkner, Anna Mouglalis, Valérie Dréville, Gérard Watkins, Lizzie Brocheré, Louis Do de Lencquesaing
Image : Acacio de Almeida
Caméra : Adam Rozanski
Musique : Robert Schumann
Arrangé par : Christophe Coin
Interprétée par : le Quatuor Mosaïques et l’Ensemble Baroque de Limoges.
Montage : Stéphane Huter
Son direct : Jean-Claude Brisson
Montage sonore et mixage : Francis Wargnier
Décors : Francine Cany (France), Paula Migalhanda (Portugal)
Costumes : Nathalie Raoul
Production : Paulo Branco
Distribution : Gemini Films
Sortie en France : 18 décembre 2002
Durée : 132 minutes