SYNOPSIS : 
                  Raymond Depardon adapte le récit 
                  d’un officier méhariste du début du XX e siècle 
                  et raconte la vie de Halifa, un des derniers hommes libres du 
                  Sahara. Elevé par des chasseurs, il devient guide, puis 
                  guerrier, victime de "rezzous" aussi implacables et 
                  imprévisibles que l’Harmattan, ce vent dévastateur 
                  et aveuglant. | 
 
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                   POINT DE VUE 
                     
                     
                  
                     
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                  Après le monde 
                    rural de Profils Paysans, Raymond Depardon s’essaie 
                    à l’adaptation littéraire avec le roman éponyme 
                    de Diego Brosset et nous propose un voyage initiatique dans 
                    les dunes du désert du Sahara. Avec Un homme sans 
                    l’Occident, le photographe français réussit 
                    à dresser un beau portrait d’homme libre, mais ne parvient 
                    pas à éviter les pièges de l’adaptation 
                    littéraire. 
                     
                    Sous un soleil de plomb, l’Harmattan, vent destructeur, balaye 
                    le sable brûlant des dunes, aveuglant les trois hommes 
                    jugés sur de maigres dromadaires. Assoiffés 
                    et fatigués, ils font une halte protégeant l’enfant 
                    qui les accompagne. Là, au milieu du désert, 
                    une mort certaine les attend, sauf pour l’enfant qui survivra. 
                    Ce moment est celui de la renaissance pour Halifa qui sera 
                    recueilli par des chasseurs. Le début d’une vie : 
                    celle d’un homme libre dont le spectateur suivra le parcours 
                    initiatique durant tout le film. Une vie, qui, de l’enfance 
                    à la vieillesse, s’inscrit dans le sable et dans le 
                    vent. 
                     
                     
                  
                     
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                  Guidé par le 
                    récit littéraire omniprésent en voix 
                    off, le spectateur retrouve le personnage d’Halifa adulte 
                    et apprend pourquoi il décide de devenir chasseur, 
                    puis comment il s’initie au métier sous la direction 
                    d’un ancien qu’il quitte pour devenir un guerrier. Conçu 
                    comme un conte moderne, le documentaire détient une 
                    force poétique due en grande partie à son esthétique 
                    et à ses sublimes paysages épurés. Les 
                    dunes de sable chaud, s’étendant à l’infini, 
                    nous plongent dans un univers aride et sec, coloré 
                    en blanc et noir, qui incite à la rêverie et 
                    respire la liberté et la pureté. 
                     
                    Ce qui transparaît surtout dans Un homme sans l’occident 
                    ce sont les thèmes récurrents qui jalonnent 
                    l’œuvre cinématographique et photographique de Depardon. 
                    L’errance, par exemple, chère au cinéaste qui 
                    reprend ici la notion d’errant par la représentation 
                    de peuples nomades. Le personnage d’Halifa erre dans le no 
                    man’s land que symbolise le désert. Il ne se fixe nulle 
                    part, ne peut pas s’arrêter de voyager, changeant plusieurs 
                    fois de lieu et de métier. 
                     
                     
                     
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