SYNOPSIS :
Juliette est trop jeune pour tomber
enceinte et pourtant… Elle sait qu’elle va garder cet enfant
qu’elle entend chanter dans son ventre. Elle a neuf mois pour
" venir au monde " elle aussi, entre Mathias
qui l’aime, mais qui a tellement peur d’être père,
la folie douce d’une mère kleptomane et l’hystérie
d’une grande sœur " modèle "… Et
puis il y a ce père fantôme, ce père que
Juliette n’a jamais rencontré, et dont on dit qu’il a
abandonné sa fille à la naissance. |
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POINT DE VUE
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Véritable parcours
initiatique, Le ventre de Juliette met en lumière
la solitude et l’acharnement d’une jeune femme à suivre
son instinct de future mère malgré son entourage
qui est, bien sûr, loin de lui faciliter la tâche.
Aussi, le film arrive à doser savamment pathos et comédie,
un peu à la manière d’un " Marius
et Jeanette ", auprès duquel la parenté
nous semble évidente : Ariane Ascaride et ces
images de Marseille y étant sûrement pour quelque
chose, même si le " avé l’accent "
a disparu…
La petite dose de folie du film est apportée par Carmen
Maura qui joue le rôle de Julia, la mère de Juliette.
Julia ne semble pas s’être remise de sa grande participation
de comédienne dans la version argentine du film de
Boucles d’or (dans le rôle principal, bien entendu !),
qu’elle ne cesse de revoir sur sa télé en compagnie
de ses petites filles, goguenardes…
Le comique de ce personnage est pourtant souvent proche du
tragique ce qui rend ce personnage typiquement loufoque, somme
toute, attachant. On se prend même à attendre
son retour tout au long du film...
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" Quand
Carmen a revêtu le costume de Boucle d’or et qu’il a
fallu se montrer comme ça à tout le monde, à
l’équipe, aux gens dans la rue, et à la caméra,
elle a eu très peur. Pas seulement du ridicule, il
y avait autre chose. Elle s’est sentie très seule.
Cette souffrance a été très bénéfique.
Je voulais que Julia son personnage double, à la Tennesse
Williams, soit pathétique. Il fallait à tout
prix échapper au risque de la comédie au premier
degré pour atteindre le drame ", précise
le réalisateur Martin Provost.
Car finalement, si le thème de la grossesse d’une très
jeune femme esseulée est traité avec une bonne
dose d’humour, il reste cependant à l’image de son
personnage principal, grave. D’autres personnages viennent
compléter cette galerie de portraits particulièrement
originale et riche : la sœur de Juliette, Fabienne (Nathalie
Richard) est d’une détermination à diriger la
vie des autres et d’un dynamisme à tout épreuve,
son mari (Patrick Chesnais, épatant !) est un
gros mollasson terne mais " brave ", Leonard
(Tom Novembre), sorte de père et grand frère
de Juliette par procuration,…
Subtilement écrit et interprété, Le
ventre de Juliette est le portrait d’un personnage fort
et complexe à la fois, épaulé (ou non)
par une brochette de personnages secondaires solidement campés,
la lumière séductrice de Marseille en prime !
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Titre : Le Ventre de Juliette
Réalisateur :
Martin Provost
1°assistant réalisation :
Christophe Jeauffroy
Scénario, Adaptation
et dialogues : Martin Provost, Philippe
Lasry et Marc Abdelnour
Acteurs : Julie-Marie
Parmentier, Stéphane Rideau, Carmen Maura,
Nathalie Richard, Patrick Chesnais, Tom Novembre,
Ariane Ascaride
Image : Jean-Claude
Larrieu
Son : Yves-Marie
Omnes, Emmanuel Pietri
Montage son : Benoit
Hillebrant, Eric Armbruster
Scripte : Isabelle
Chesneau
Maquillage : Michele
Carmintrand
Coiffure : Sylvie
Leray
Décors :
Valérie Saradjian
Costumes : Madeleine
Fontaine
Régisseur général :
Martine Derda
Montage : Christophe
Pinel
Mixage : Fabrice
Conesa-Alcolea
Ingénieur du son :
Nathalie Vidal
Bruitage : Jonathan
Liebling
Directeur de production :
Yves Comte
Thème musical écrit
et interprété par : Edith
Baudrand
Production : Alta
Loma Films- Les Productions Bagheera
Producteurs délégués :
Didier Boujard, François Marquis
Producteurs associés :
Jani Thiltges, Claude Waringo, Pedro Costa, Enrique
Cereza
Distribution :
Euripide Distribution
Pays : France,
Espagne, Luxembourg
Sortie France :
le 22 janvier 2003
Durée :1h32
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