SYNOPSIS :
Poursuivi par une meute de loups,
un couple d'ours blancs échappent de justesse à
leurs poursuivants, mais l'ourse perd le petit qu'elle s'apprêtait
à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors
le mâle s'introduit dans une maison et enlève un
nourrisson. Durant de longues années, l'enfant sera élevé
en tous points comme un petit ours, jusqu'à ce que son
père naturel finisse par le retrouver. De retour parmi
les hommes, l'enfant est malheureux. Incapable de s'adapter
à sa nouvelle vie, il souhaite l'impossible : devenir
un ours. |
....................................................................
|
LA FEUILLE BLANCHE QUI
VOULAIT ETRE DE LA NEIGE
Adaptation animée d’un conte
inuit, ou l’odyssée d’un enfant inuit volé et
élevé par des ours blancs. Loin des dessins
animés Disney, le dernier film d’animation de Jannik
Hastrup réussit le pari de la fraîcheur nordique
dans la simplicité des premiers temps.
|
 |
|
|
Certes L’enfant
qui voulait être un ours est à conseiller
aux petits et grands, pour l’humour et le charme des scènes,
et la beauté du graphisme et du récit, mais
nous sommes assez loin des dessins animés dernièrement
estampillés " Walt Disney. " Ici, comme dans
Kirikou (du même producteur Didier Brunner),
pas de musique hollywoodienne stridente, pas de cache puritain
sur le sexe des enfants, pas de blessures sans que le sang
ne coule, et pas de happy end familial entendu.
Le réalisateur du film, Jannik Hastrup, n’a jamais
eu froid aux yeux, d’abord musicien de jazz puis dessinateur/animateur
dans les années 60, il admet : " J’aborde non
seulement des sujets écologiques, mais aussi sociaux
et politiques. Ma vision du monde n’est pas " politiquement
correcte ", je m’efforce de montrer celui-ci tel qu’il
est. Même si je m’adresse à un jeune public,
je n’ai pas envie de faire du Disney. "
 |
|
|
|
L’enfant qui voulait
être un ours est une petite production (franco-danoise)
comparée aux mastodontes animés ces dernières
années aux USA, et ne cherche ni les effets numériques
spectaculaires et omnipotents, ni les effets symphoniques
dans la bande son (Bruno Coulais place ici en petit Ulysse
la voix du jeune Nicolas Lemoine). C’est surtout au pinceau,
au crayon et à la harpe, que l’esprit du conte inuit,
dont le film est l’adaptation, émerge ici.
" A l’école, " raconte Hastrup,
" je rêvais pas mal, je lisais beaucoup de contes
et de légendes de la culture danoise et scandinave
que je transformais directement en images dans ma tête.
Le cinéma d’animation me permettait d’aller plus loin
que la fiction, de repousser les limites de l’imagination.
" Pour Charles Chaplin, le dessin animé était
l’art cinématographique suprême, le support selon
lui mieux à même à libérer l’imaginaire
et les possibles. Jannik Hastrup illustre en ce sens parfaitement
ce point de vue. L’enfant qui voulait être un ours
est un film dont l’esthétique ronde et simple, rappelle
l’enfance dans sa plus pure, et crue, expression.
|