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L'Enfant qui voulait être un ours (c) D.R. L’ENFANT QUI VOULAIT
ETRE UN OURS

de Jannik Hastrup
Par Alexandre TYLSKI
du Laboratoire de Recherche
en Audiovisuel de l’Ecole Supérieure
d’Audio-Visuel de Toulouse


SYNOPSIS : Poursuivi par une meute de loups, un couple d'ours blancs échappent de justesse à leurs poursuivants, mais l'ourse perd le petit qu'elle s'apprêtait à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors le mâle s'introduit dans une maison et enlève un nourrisson. Durant de longues années, l'enfant sera élevé en tous points comme un petit ours, jusqu'à ce que son père naturel finisse par le retrouver. De retour parmi les hommes, l'enfant est malheureux. Incapable de s'adapter à sa nouvelle vie, il souhaite l'impossible : devenir un ours.

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LA FEUILLE BLANCHE QUI VOULAIT ETRE DE LA NEIGE

Adaptation animée d’un conte inuit, ou l’odyssée d’un enfant inuit volé et élevé par des ours blancs. Loin des dessins animés Disney, le dernier film d’animation de Jannik Hastrup réussit le pari de la fraîcheur nordique dans la simplicité des premiers temps.

  L'Enfant qui voulait être un ours (c) D.R.

Certes L’enfant qui voulait être un ours est à conseiller aux petits et grands, pour l’humour et le charme des scènes, et la beauté du graphisme et du récit, mais nous sommes assez loin des dessins animés dernièrement estampillés " Walt Disney. " Ici, comme dans Kirikou (du même producteur Didier Brunner), pas de musique hollywoodienne stridente, pas de cache puritain sur le sexe des enfants, pas de blessures sans que le sang ne coule, et pas de happy end familial entendu.

Le réalisateur du film, Jannik Hastrup, n’a jamais eu froid aux yeux, d’abord musicien de jazz puis dessinateur/animateur dans les années 60, il admet : " J’aborde non seulement des sujets écologiques, mais aussi sociaux et politiques. Ma vision du monde n’est pas " politiquement correcte ", je m’efforce de montrer celui-ci tel qu’il est. Même si je m’adresse à un jeune public, je n’ai pas envie de faire du Disney. "

L'Enfant qui voulait être un ours (c) D.R.

L’enfant qui voulait être un ours est une petite production (franco-danoise) comparée aux mastodontes animés ces dernières années aux USA, et ne cherche ni les effets numériques spectaculaires et omnipotents, ni les effets symphoniques dans la bande son (Bruno Coulais place ici en petit Ulysse la voix du jeune Nicolas Lemoine). C’est surtout au pinceau, au crayon et à la harpe, que l’esprit du conte inuit, dont le film est l’adaptation, émerge ici.

" A l’école, " raconte Hastrup, " je rêvais pas mal, je lisais beaucoup de contes et de légendes de la culture danoise et scandinave que je transformais directement en images dans ma tête. Le cinéma d’animation me permettait d’aller plus loin que la fiction, de repousser les limites de l’imagination. " Pour Charles Chaplin, le dessin animé était l’art cinématographique suprême, le support selon lui mieux à même à libérer l’imaginaire et les possibles. Jannik Hastrup illustre en ce sens parfaitement ce point de vue. L’enfant qui voulait être un ours est un film dont l’esthétique ronde et simple, rappelle l’enfance dans sa plus pure, et crue, expression.