SYNOPSIS :
A Chicago, dans les années
vingt, Roxie Hart, une jeune femme qui rêve de monter
sur la scène de l'Onyx Club, est accusée du meurtre
de son amant indélicat et envoyée en prison. Derrière
les barreaux, elle retrouve celle qu'elle admire, Velma Kelly,
une chanteuse de jazz condamnée pour avoir tué
son mari et sa sœur, pris en flagrant délit d'adultère.
Le très populaire avocat Billy Flynn va brillamment plaider
leur cause et attirer l'attention des médias sur ces
deux jeunes femmes à la superbe voix. Roxie, dont Billy
a fait l'emblème de la naïveté abusée,
devient en quelque temps une véritable star à
Chicago... |
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MURDER ON THE
DANCE FLOOR
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Soyons honnêtes
: Chicago est le prototype même du film qui fait
très peur. Au départ, on y va avec les pires
appréhensions. On pense que le film va pâtir
d’une absence d’originalité et surtout qu’il va être
plombé par les parallélismes avec Moulin
Rouge, la superbe comédie musicale signée
par l’australien Baz Lhurmann. Pourtant, passées quelques
minutes où le doute subsiste, tout s’envole, et l’on
se met à swinguer, à rêver, à chanter,
à danser avec les personnages de cette fiction passionnante
et foisonnante qui ne manque vraiment pas d’intérêt.
Avec le recul même, il n’a finalement presque rien à
voir avec Moulin Rouge, si ce n’est que comme
lui, il lance des clins d’œils à d’autres films, et
qu’il exploite le fameux filon de la comédie musicale
qui revient depuis quelques temps à la mode. Il est
probablement moins audacieux et moins virtuose que le film
de Baz Lhurmann, mais il n’en demeure pas moins aussi réjouissant.
Alors que Moulin Rouge nous proposait un cocktail pop
rock incroyable où l’on chantait du Madonna, du U2
et du Nirvana en 1900, Chicago est peut-être
plus sage (c’est là son moindre défaut), mais
n’en demeure pas moins bien ancré dans son époque.
Les séquences musicales, magnifiquement chorégraphiées,
superbement chantées, délicieusement jazzy,
provoquent une euphorie irrésistible qui nous poursuit
pendant tout le film. Généralement, elles résultent
de l’esprit de Roxie (Renee Zellwegger), personnage touchant
et plein d’espoir, qui se voit déjà en haut
de l’affiche et rêve sa vie en comédie musicale,
façon Björk dans Dancer in the Dark…en
nettement plus light. On se souviendra longtemps de cette
scène impressionnante où Roxie, en prison, imagine
que toutes les autres détenues expliquent en chantant
les raisons des meurtres de leurs maris.
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