SYNOPSIS:
Au Brésil, Sœur Sarah est hospitalisée d’urgence pour d’inexplicables
douleurs. Elle est soignée dans la mission où le père Joachim
est médecin. Le prêtre s’aperçoit rapidement que le passé de
cette énigmatique jeune femme semble entouré d’un secret absolu.
Intrigué, Joachim mène l’enquête et découvre que Sarah a une
sœur jumelle, Gaëlle, emprisonnée en France pour le plus terrible
des crimes. Lui-même en proie aux remords d’un sombre passé,
Joachim décide d’en savoir plus et rentre à Paris. Sa curiosité
tourne à l’obsession. Bravant les principes et les interdits
de sa fonction, il cherche par tous les moyens à comprendre
quel lien mystérieux unit les deux sœurs. La menace rôde, Joachim
ignore que la vérité va bouleverser sa vie à jamais…
À travers le genre du thriller (genre
revisité très fréquemment ces derniers temps au cinéma) auquel
semble le plus s’apparenter Le Pacte du silence, ce
film a le mérite de nous faire pénétrer dans plusieurs univers
cinématographiquement intéressants. Du Brésil à Paris, d’un
carmel à l’univers carcéral, de jumelles éloignées qui souffrent
pourtant en même temps d’un mal secret, de ce prêtre-médecin
(pas banal !) dont le passé reste mystérieux et violent,
tout ici est construit sous forme d’une symétrie recherchée
pour l’adaptation cinématographique du roman « Sacré
et Profane » de Marcelle Bernstein.
Cette symétrie est à relever également dans la relation qui
s’établit entre Joachim, le prêtre-médecin interprété par
Gérard Depardieu et Gaëlle, la meurtrière jouée par Elodie
Bouchez. Une scène symbolise particulièrement ce rapport qui
s’établit entre ces deux personnages, lors de leur rencontre
dans la cathédrale : « Les trajectoires de Gaëlle
et Joachim se croisent enfin. L’un et l’autre courent pour
fuir quelque chose. Ensemble ils pourront changer cela. C’est
une scène de communion. », précise Elodie Bouchez.
Le thème de la gémellité, très usité dans les scénarii de
thrillers sert souvent comme « deus ex machina »
à la fin de l’intrigue ; or, ici la gémellité est au
cœur de l’intrigue et sans elle, le film perdrait de son intérêt
structurel et narratologique. L’interprétation d’Elodie Bouchez
est très juste, sobre et sensible, et basé sur les différences
de caractère deux sœurs.
En outre, les décors (et ici notamment
les lumières et les couleurs du Portugal qui ont servi pour
traduire l’atmosphère brésilienne) et l’apport de la musique
permettent au film de distiller une certaine forme de singularité.
Mais on peut par contre rester sceptique face au choix du
titre (Le Pacte du silence, ne dis rien, qui
plus est assez redondant !) qui donne quand même la clé
de l’intrigue dès le début. On peut aussi relever une certaine
maladresse quant à la mise en scène du passé du personnage
de Joachim dont les flash-back trop rapides ne permettent
pas de comprendre la violence dans laquelle il semble se débattre.
Si le scénario du Pacte du silence est d’une belle
prévisibilité, il a toutefois l’intérêt d’instaurer une atmosphère
singulière et confère au couple Gérard Depardieu / Elodie
Bouchez une sorte de vérité inattendue…
Titre :Le Pacte du silence Réalisateur : Graham
Guit Scénario et dialogues :
Roselyne Bosch D’après le roman : Sacré
et Profane Ecrit par : Marcelle
Bernstein Interprètes : Gérard
Depardieu, Elodie Bouchez, Carmen Maura, Isaac
Sharry, Tsilla Chelton, Estelle Larivaz, Anne
Le Ny, Wojtek Pszoniak Musique originale :
Alexandre Desplat Scripte : Virginie
Barbay Directrice de casting :
Marie-Christine Lafosse Régisseur général :
Edouard Dupont Chef opérateur :
Patrick Blossier Photographe de plateaux :
Pascal Auguié, Thibault Grabherr Chef opérateur du son :
Marc-AntoineBelden Chef Monteuse :
Marie-Blanche Colonna Mixeur ingénieur son :
Vincent Arnardi Chef décorateur :
Denis Renault Chef costumière :
Nathalie du Roscoat Chef coiffeuse :
Turid Follvik Régleur cascades : Cyril
Hertel Superviseur effets spéciaux :
Georges Demetrau Responsable effets spéciaux
numériques : Fred Moreau Producteur délégué :
Ilan Goldman Producteur associé :
Catherine Morisse Directeur de production :
Cathy Lemeslif Sortie nationale :
5 mars 2003 Durée : 1h35