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Evil Dead (c) D.R. EVIL DEAD
de Sam Raimi
Par Romain LE VERN


SYNOPSIS : Le week-end s’annonçait pour le mieux : cinq jeunes vacanciers étaient décidés à s’amuser dans un chalet, perdu au plus profond de la forêt. Ils y découvrent très vite un grimoire, un étrange poignard et les enregistrements d’un savant disparu. Sa voix, surgie du passé, raconte son épouvantable histoire et récite des incantations. Les mystérieuses paroles réveillent la plus terrifiante des puissances maléfiques. C’est le début d’une nuit de cauchemar…

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RED IS DEAD

  Evil Dead (c) D.R.

On pourrait se demander ce qui a poussé les producteurs à ressortir ce petit bijou du film d’horreur en salles. Mais, avec le recul, on se rend compte que c’est une addition de coïncidences. Tout d’abord, on peut constater que le film ressort vingt-deux ans après sa première sortie en salles en 1981, et que vingt-deux ans, c’est précisément l’âge qu’avait Sam Raimi lorsqu’il a tourné ce film. Par ailleurs, c’est une confirmation qu’en matière de film d’horreur, Evil Dead reste l’un des joyaux du genre et n’a rien perdu de son pouvoir horrifique.

Les films d’épouvante ne sont jamais aussi efficaces et riches que lorsqu’ils s’aventurent dans d’autres registres. Récemment, la preuve la plus tangible dans le genre demeure l’extraordinaire Dark Water d’Hideo Nakata qui apparaît aussi bien comme un film d’horreur très flippant qu’un mélodrame subtil. Si, certes, Evil Dead fait peur, c’est aussi un film qui fait se rencontrer l’horreur et l’humour dans une même scène sans pour autant que l’un ne prenne le pas sur l’autre. L’intérêt réside plus dans l’atmosphère cauchemardesque, que dans le scénario de facture extrêmement classique. L’enjeu dramatique pourrait se résumer sommairement ainsi : une bande de post-adolescents viennent sciemment dans une maison pas très rassurante et éloignée du reste du monde pour réveiller les vilains souvenirs d’une maison hantée. Le canevas est typique de toutes les productions des années 70. Le film le plus emblématique de cette mouvance, qui consiste à voir une bande de jeunes en proie à des événements qu’ils ne maîtrisent pas, est certainement Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Mais Evil Dead est devenu une référence parce que justement il ne ressemble pas aux autres. Si d’un côté, on a le réalisme cauchemardesque (une famille déjantée pour Massacre à la tronçonneuse; des meurtriers en cavale dans La dernière maison sur la gauche), Evil Dead est en comparaison peut-être plus subtil.