SYNOPSIS :
Le week-end s’annonçait pour le mieux
: cinq jeunes vacanciers étaient décidés à s’amuser dans un
chalet, perdu au plus profond de la forêt. Ils y découvrent
très vite un grimoire, un étrange poignard et les enregistrements
d’un savant disparu. Sa voix, surgie du passé, raconte son épouvantable
histoire et récite des incantations. Les mystérieuses paroles
réveillent la plus terrifiante des puissances maléfiques. C’est
le début d’une nuit de cauchemar… |
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RED IS DEAD
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On pourrait se demander ce qui a
poussé les producteurs à ressortir ce petit bijou du film
d’horreur en salles. Mais, avec le recul, on se rend compte
que c’est une addition de coïncidences. Tout d’abord, on
peut constater que le film ressort vingt-deux ans après
sa première sortie en salles en 1981, et que vingt-deux
ans, c’est précisément l’âge qu’avait Sam Raimi lorsqu’il
a tourné ce film. Par ailleurs, c’est une confirmation qu’en
matière de film d’horreur, Evil Dead reste l’un
des joyaux du genre et n’a rien perdu de son pouvoir horrifique.
Les films d’épouvante ne sont jamais aussi efficaces et
riches que lorsqu’ils s’aventurent dans d’autres registres.
Récemment, la preuve la plus tangible dans le genre demeure
l’extraordinaire Dark Water d’Hideo Nakata qui
apparaît aussi bien comme un film d’horreur très flippant
qu’un mélodrame subtil. Si, certes, Evil Dead fait
peur, c’est aussi un film qui fait se rencontrer l’horreur
et l’humour dans une même scène sans pour autant que l’un
ne prenne le pas sur l’autre. L’intérêt réside plus dans
l’atmosphère cauchemardesque, que dans le scénario de facture
extrêmement classique. L’enjeu dramatique pourrait se résumer
sommairement ainsi : une bande de post-adolescents viennent
sciemment dans une maison pas très rassurante et éloignée
du reste du monde pour réveiller les vilains souvenirs d’une
maison hantée. Le canevas est typique de toutes les productions
des années 70. Le film le plus emblématique de cette mouvance,
qui consiste à voir une bande de jeunes en proie à des événements
qu’ils ne maîtrisent pas, est certainement Massacre
à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Mais Evil Dead
est devenu une référence parce que justement il ne
ressemble pas aux autres. Si d’un côté, on a le réalisme
cauchemardesque (une famille déjantée pour Massacre
à la tronçonneuse; des meurtriers en cavale dans La
dernière maison sur la gauche), Evil Dead est
en comparaison peut-être plus subtil.
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