SYNOPSIS :
« Je m’appelle César, j’ai
dix ans et demi, je mesure un mètre trente-neuf, je suis un
peu enrobé et je n’aime pas qu’on me le fasse remarquer. Mon
père, je n’ai jamais très bien compris ce qu’il faisait, il
vend des choses qu’il n’achète pas toujours et achète des choses
qu’il a du mal à vendre. J’entends souvent ma mère lui dire
‘Tes affaires ça va mal finir !’. Je n’y comprends pas
grand-chose, mais qu’est ce qu’il gueule… »
Après L’art (délicat) de la séduction,
RichardBerry revient à la réalisation avec un film
complètement différent, autant sur la forme que sur le fond.
Moi César… est une plongée vivifiante dans l’univers
d’un enfant de dix ans et demi. Richard Berry vivait avec l’envie
de ce scénario depuis de nombreuses années sans savoir vraiment
comment le porter à l’écran. C’est le soir de la diffusion de
son premier film qu’il eut l’idée de le traiter en se plaçant
essentiellement du point de vue de l’enfant. Ici, tout est filmé
à une hauteur de 1m39, parfois la caméra est encore plus subjective
et nous place au niveau de César. Une voix-off nous dicte ses
pensées sans aucune censure, avec maladresse et innocence.
Comme tous les enfants, César est observateur et s’étonne du
comportement des adultes ; il ne comprend pas tout, parce
qu’on ne lui explique pas grand-chose, alors il se construit
sa réalité avec ce qu’il voit puis ce qu’il interprète. Moi
césar… commence comme une tranche de vie de l’enfant César
(Jules Sitruck). Ses extrapolations sont souvent les prémices
de scènes comiques réussies : il voit son père partir brusquement
de son domicile en compagnie d’un homme douteux qu’il prend
pour un policier. Pour lui, aucun doute, son père est incarcéré.
Il décide de lui apporter son soutien en lui écrivant une lettre
et devient le héros de son école. Evidemment, il tombe de haut
lorsque son père revient en grande forme quelques jours plus
tard…
César est bien gentil, mais il fallait
construire une histoire autour de ce personnage. Tout commence
comme un Jules et Jim, version préado. César et son copain
Morgan tournent autour de la plus belle fille de l’école, Sarah.
Ils passent leurs après-midi ensemble mais cette fois-ci débute
le temps des débuts de la séduction et des rivalités. Jusque-là,
le film possède les charmes de l’enfance, mais le réalisateur
nous embarque dans une histoire rocambolesque peu probable et
finalement trop naïve. Notre bande de joyeux bambins décide
de partir en Angleterre pour retrouver le père de Morgan qu’il
n'a pas connu. Mis à part deux ou trois inconvénients, ils arrivent
haut la main, on pouvait s’en douter, à relever ce défi.
Richard Berry voulait jouer la carte du divertissement et ne
pas entrer dans la chronique sociale, il y parvient parfaitement.
Mais, si quelques gags osés et justes peuvent amuser le grand
public, face au déroulement de l’histoire tous ceux qui font
plus d’1m39 risquent de décrocher. Cependant, il serait dommage
de priver nos enfants de ce « gentil » divertissement !
Titre : Moi César, 10 ans ½, 1m39 Réalisateur : Richard
Berry Acteurs : Jules
Sitruk, Maria de Medeiros, Jean-Philippe Ecoffey,
Joséphine Berry, Mabo Kouyate Scénario : Eric
Assous et Richard Berry Chef Monteuse :
Lisa Pfeiffer et Laurence Briot Directeur de la photographie :
Thomas Hadmeier Directeur de Production :
Philippe Roux Compositeur : Reno
Isac Producteur : Michel
Feller Mixage : Didier Lozahic Production : Europacorp Coproduction :
TF1 Film Production Sortie le : 09
avril 2003 Pays : France Année : 2003 Durée : 91 min