SYNOPSIS :
Pendant l'été le plus chaud du siècle, un garçon de neuf ans
découvre un terrible secret : les "adultes" de son
village ont enlevé un enfant et le maintiennent dans un trou
sous une maison abandonnée. Que devrait-il faire ? |
....................................................................
|
POINT DE VUE
|
 |
|
|
Gabriele Salvatores avait réalisé, à la
fin des années 90, un remarquable petit thriller cyberpunk,
Nirvana, avec Christophe Lambert en « star internationale ».
Depuis, il réalisa une poignée de films, s’apparentant tous
au cinéma de genre, mais qui ne connurent en France aucune
distribution, malgré leur qualité ludique. On citera Denti,
ou les amours d’un homme affublé d’une dentition monstrueuse.
Son dernier film s’apparente à un possible renouveau du fantastique
italien, encore une fois réanimé par le maestro Argento (Io
non… est distribué par Medusa, la compagnie Silvio Berlusconi,
le Président du Conseil italien). Le titre même de l’œuvrette
évoque - une série en perspective ? - le Io non ho
sono argentesque. Et tout le talent de Salvatores consiste
à placer d’emblée son film sous les auspices du fantastique,
accentuant à l’envie les contrastes gothiques de son scénario,
adapté d’un néo-fumetti à succès de Niccolo Ammaniti. Avec
bonheur, il brasse les influences hétéroclites, notamment
un détour savoureux vers le fantastique asiatique et ses monstres
pathétiques. En l’espèce le film est un thriller, et c’est
presque en contrebande que Salvatores déploie une poétique
de l’oxymore, entre enfouissement ténébreux et éclatement
solaire de la campagne du Mezzogiorno. Il parvient à préserver
son secret (le rabattement sur une intrigue de rapt d’enfant,
sur le mensonge du père) le plus longtemps possible, puis
bâcle son récit en une demi-heure.
 |
|
|
|
Ne restera que l’occasion de quelques images
puissamment composées, jouant du physique androgyne de ses
jeunes acteurs avec une pointe de perversion savoureuse. Faut-il
se mettre au niveau de l’enfant pour parler de l’enfance ?
La première partie de Io non ho paura, pleine de latence
sourde et de frustration inexprimée, que le regard du cinéaste
se plait à souligner, répond brillamment par la négative.
 |
|
Titre : Je
n'ai pas peur
Titre VO :
Io non ho Paura
Réalisateur :
Gabriele Salvatores
Acteurs :
Aitana Sànchez Gijón, Dino Abbrescia, Diego Abatantuono,
Giuseppe Cristiano, Mattia di Pierro
Photographie :
Italo Petriccione
Costumes :
Florence Emir Patrizia Chericoni
Production :
Colorado Film, Cattleya
Montage :
Massimo Fiocchi
Distribution :
Medusa
Durée :
109 mn
Année :
2002
Pays :
Italie
|
|
|