SYNOPSIS :
Steve est employé de bureau dans une
entreprise de gestion ;
c'est un type ordinaire qui traverse sereinement les événements
de la vie
de famille avec son épouse, Alexandra, et leurs deux
enfants. Le jour de son
anniversaire, il a le plaisir de se voir remettre une promotion
très convoitée.
Pressé d’annoncer la nouvelle, Steve quitte le
bureau et rentre chez lui,
en pensant à la surprise qu’Alexandra aura préparée.
Mais il trouve sa maison
vide et silencieuse. Mortellement silencieuse. Après
avoir cherché les invités
dans l’obscurité, Steve ne trouve qu'un cadeau emballé
: une cassette
vidéo et un mot : « regarde-moi »…
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POINT DE VUE
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Avec Bad Boy Bubby, Rolf der Heer
avait signé en 1991 une œuvre bouleversante, ou un Candide
incestueux découvrait le monde, l’art et l’amour. C’est donc
avec un intérêt curieux et bienveillant que fut accueilli
ce dernier ouvrage au titre programmatique. Fatalitas !
Grossière erreur, puisque Alexandra’s project réalise,
en un sens, parfaitement son enjeu, en donnant au spectateur
le sentiment d’être pris au piège ; non pas des talents
de manipulateur sadique du réalisateur, mais d’un exercice
de style appliqué alignant les poncifs sur le dispositif vidéo
au cinéma.
L’idée en soi est jolie : que l’individu, homme ou femme,
« normal », ne puisse s’exprimer qu’en retrouvant
la sophistication d’une mise en scène rituelle. On connaît
le refrain hugolien de Der Heer : la laideur a droit
de cité dans ses films, en tant que concentré des souffrances
humaines, et dire cette souffrance peut être fait de toutes
les manières possibles, pour peu que l’on sache écouter ;
c’est ce qui faisait le prix de BBB. En caractérisant
ses personnages comme "intellectuel névrosé", maîtrisant
leur langage, Der Heer parvient par instant à atteindre l’obscénité
la plus dérangeante, celle qui est intellectualisée et restituée
dans la froideur du discours. Mais, comme effarouché par les
territoires qu’il arpente, Der Heer aligne les effets de mise
en scène extérieurs au dispositif qu’il met soigneusement
en place, et désamorce ainsi complètement l’extrémisme de
la situation.
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Titre : Alexandra’s
Project
Réalisateur : Rolf de
Heer
Acteurs : Gary Sweet, Helen Buday,
Bogdan Koca
Scénario : Rolf de Heer
Cinéaste : Ian Jones
ACS
Rédactrice : Tania Nehme
Compositeur : Graham
Tardif
Producteurs : Julie
Ryan, Domenico Procacci, Rolf de Heer
Production : Antonio
Zeccola A Fandango Australia / Palace Films presentation
of a Vertigo production
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