SYNOPSIS :
Salt est une histoire inspirée par une légende islandaise dans
laquelle une fille tombe amoureuse du petit ami de sa soeur.
Les sentiments, les choix qui leur sont permis de faire et la
manière dont ils voient le monde est inspirés par l'endroit :
l’Islande. |
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POINT DE VUE
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Il est encore un peu tôt pour gloser sur
un nouveau filon cinéphilique, mais force est de constater
que c’est d’Islande que vinrent deux des plus intéressants
premiers films vus depuis longtemps, à savoir Noi Albinoi,
primé au festival Premiers Plans, remarqué à Rotterdam, largement
vendu au marché du film de Berlin, et ce séduisant Salt,
à qui l’on souhaite le même succès qu’à son compatriote.
Réalisé par un américain expatrié, Salt s’inspire lointainement
de la légende des sept sirènes : une belle ondine, pour
l’amour d’un homme, s’installera à terre, mais ne résistera
finalement pas à l’appel de la mer, et y retournera avec ses
enfants. Cette inspiration mythologique, esquissée au cours
du film jusqu’à son final, proprement fantastique, irrigue
Salt d’une « inquiétante étrangeté » qui
s’immisce dans le maillage lâche du récit, que le format DV
contribue à fragmenter. Le marivaudage amoureux s’en trouve
dès lors comme étouffée dans le sentiment d’une catastrophe
imminente.
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Tissé d’images volées, comme prélevées au
fil des improvisations des comédiens, Salt se déploie
dans une atmosphère d’angoisse latente, dissipée par la beauté
elfique de son actrice, Brynja Thòra Gunadòttir : entraînant
avec lui son spectateur dans la fascination pour un corps
réduit à une silhouette virevoltante, le réalisateur Bradley
Rust Gray fait pivoter son film sur l’axe du visage rayonnant
de cette femme naïade.
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Titre : Salt
Réalisateur : Bradley
Rust Gray
Acteurs : Brynja
Thóru Gudnadóttir, David Örn Halldórsson
Production: Soandbrad,
Reykjavik
Camera: Anne Misawa
Pays : Islande,
Etats-Unis
Année : 2003
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