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Dreamcatcher (c) D.R. DREAMCATCHER
L’ATTRAPE-REVES

de Lawrence Kasdan
Par Romain LE VERN


SYNOPSIS : Après avoir été longuement séparés, quatre amis d'enfance se retrouvent dans les forêts du Maine, au nord-est des Etats-Unis. Dotés de pouvoirs télépathiques suite à un acte héroïque, ils sont surpris par un blizzard qui cache une mystérieuse force maléfique. Le quatuor doit alors empêcher le massacre de civils innocents et affronter un horrible danger qui menace la Terre.

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QUAND IL EST REVENU RENCONTRE LES SIGNES DE SHYAMALAN

  Dreamcatcher (c) D.R.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Lawrence Kasdan, à qui l’on doit quand même d’excellentes fictions comme La fièvre au Corps et Les Copains d’abord a été fidèle au roman de Stephen King. Pour autant, est-ce que Dreamcatcher est un bon film ? La réponse dépend de ce que l’on en attend.

Tout d’abord, il est clairement scindé en deux parties. La première, enlevée et distrayante, met en place la situation et quatre personnages, tous soudés les uns avec les autres, qui ont tous un don en commun : la télépathie. La raison ? Cela remonte à l’enfance : ils sont venus en aide à un camarade handicapé alors que ce dernier se faisait lâchement humilier par de petites frappes... Pas de doute, avec ce petit groupe de jeunes en butte à des «plus grands» un peu trop cons, on est bien dans un univers à la King. C’est tellement réussi que cela évoque même par intermittences l’atmosphère du puissant Stand By Me de Rob Reiner. Bref, autant dire que ça commence très bien.

Dreamcatcher (c) D.R.

Même si on aurait souhaité qu’il y en ait plus, les flash-back sont parfaitement incrustés dans le quotidien de ces quatre adultes pas encore bien sortis de l’adolescence. Un événement intrigant va bouleverser ce monde trop tranquille, à savoir l’intrusion d’un vieil homme qui traîne quelque chose de bizarroïde dans son ventre. Nos héros, alors séparés en deux groupes de deux, vont devoir affronter des événements similaires, à savoir deux personnes retrouvées dans la neige et qui ont de singuliers problèmes de digestion. En même temps qu’il fait monter la tension et le mystère, le cinéaste s’amuse à insister sur la scatologie et délivre bon nombre de gags autour du sujet avec une insistance aussi pesante que drôle. Ce qui a toujours fasciné King, c’est l’intrusion du fantastique, de l’extraordinaire dans un monde ordinaire. C’est pour lui ce qui symbolise le mieux le passage de l’enfance à l’âge adulte. Cette frontière entre ces deux mondes est marquée dans le film par cette effrayante scène de la limace et de l’alien qui marquera assurément les esprits. Pourtant, c’est à partir de ce moment que le film ressemble de moins en moins à Il est revenu de Tommy Lee Wallace et de plus en plus aux Signes de M. Night Shyamalan. Autrement dit, il passe du très bien au très mauvais en une seule séquence.