SYNOPSIS:
Au coeur de la Norvège du XIXe siècle, une petite
fille de huit ans, Dina, cause accidentellement la mort de sa
mère. Traumatisée et rejetée par son père,
elle devient une créature sauvage et fougueuse qui refuse
toutes les règles de son époque. Seul son tuteur
parvient à la faire sortir de son mutisme en lui communiquant
sa passion dévorante pour le violoncelliste. Sortant
peu à peu de son isolement, Dina devient une femme de
caractère, imprévisible et obstinée. Amante
passionnée, dépassant les conventions de son mariage
arrangé, Dina s'engage pleinement dans des amours tumultueuses
pour prendre sa revanche sur la vie.
Dina, c'est le moins que l'on puisse
dire, n'a pas une vie très «folichonne» :
le décès de sa mère dont elle est la cause
involontaire, un père qui la rejette par conséquent,
un précepteur qui a la bonté de lui enseigner
le violoncelle tout en gambadant joyeusement comme un cabri
d'un rocher à l'autre, un mari «brave pomme»
mais pas très excitant, un amant insipide, un beau-frère
pas bien fréquentable et un amoureux anarchiste (mal
vu à l'époque).
Alors forcément, Dina, pour tenir le coup, se forge un
caractère bien trempé (traduisez : Dina est une
vraie garce) : quand elle fait ses grands yeux, que la musique
pour la énième fois terrifiante surgit, on peut
être sûr que le personnage qui lui donne la réplique
ne fera pas de vieux os...
Grosse déception, donc, que ce
film qui débute pourtant sous les meilleurs auspices
: une photographie travaillée, avec notamment une scène
remarquable, véritable symphonie de blancs, qui encadre
la scène de la mort violente de la mère de Dina
: « tragédie, tragédie » semble alors
nous crier les protagonistes, les décors et la machine
meurtrière (le Destin ?!) qui s'abat sur la mère.
Autre intérêt du film - mais qui s'effiloche rapidement
: mettre en scène une violence souterraine prête
à surgir à tout instant. Cet élément
dramaturgique s'use, les mêmes procédés
se répétant inlassablement (on l'a vu précédemment,
avec l'usage de la bande-son qui annonce la scène violente
qui va suivre). De cette tragédie exotico-nordique émerge
pourtant - et c'est peut-être ce que nous retiendrons
de Dina - l'interprétation troublante de Marie Bonnevie
(Dina).
Titre : Dina Titre V.O. :
I am Dina Réalisateur :
Ole Bornedal Scénario :
Jonas Cornell, Ole Bornedal Acteurs :
Marie Bonnevie, Gérard Depardieu, Christopher
Eccleston, Pernilla August, Bjorn Floberg, Hans
Matheson, Jorgen Langhelle... Directeur de la photographie
: Dan Lausten Producteurs :
Per Holst, Axel Helgeland Directeur de production:
Kare Storemyr Producteurs exécutifs
: Erik Crone,
Frank Hubner, Gerard Schmidt, Klaus Rettig, Eric
Altmayer, Nicolas Altmayer Directeur artistique :
Billy Johansson, Guri Giaever Décors :
Steffen Aarfing, Marie I Dali Compositeur : Marco
Beltrami Montage :
Thomas Krag, Molly Malene Steensgaard Maquillage : June
Paalgard, Elisabeth Bukkehave Caméraman :
Knut Pedersen Accessoiriste :
Thorkil Slebsager Effets spéciaux
: Hummer Hojmark Cascades :
Juha Pursiainen Montage son : Tom
Matsen Casting international
: Sarah P. Bird Casting Norvège
: Ellen Michelsen Photographie : Erik
Aavatsmark Sortie nationale :
9 avril 2003 Durée :
2h00