SYNOPSIS :
Prop et Berta relate l’histoire d’une amitié entre
un petit homme rond et une vache grande et fière. Ensemble,
ils vont résister à une hideuse et méchante sorcière décidée
à les chasser de chez eux car elle déteste les voisins. |
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UN CONTE DE GRIMM VENU
DU DANEMARK
Ce joli petit conte danois de Per Fly
et Janis Cimmermanis entraîne petits et grands dans une aventure
magique et attendrissante aux côtés de Prop, petit bonhomme
aimable et de sa vache Berta.
Après les célèbres aventures de Munk, Lemmy et compagnie
(réalisés par le letton Janis Cimmermanis), les deux réalisateurs
s’attaquent au format long tout en continuant à cultiver la
tradition des marionnettes et des pantins propres aux pays nordiques,
en s’inspirant de contes.
Le long métrage se distingue par son animation en marionnettes,
une technique très artisanale et manuelle qui a tendance à tomber
en désuétude face aux nouvelles techniques révolutionnaires
d’images virtuelles créées sur ordinateur.
Et pourtant, Cimmermanis et Fly nous démontrent une fois de
plus que la technique de marionnettes n’est pas dépassée et
que la magie de Ladislas Starewitch ou de Jiri Barta est toujours
bien présente.
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Même s’ils se situent dans le schéma
narratif manichéen du conte, les auteurs ne cèdent pas à la
facilité en donnant d’emblée la parole à la vache Berta. Au
contraire, ils en respectent les règles en passant par un
vœu accordé à Prop par les lutins des Bois.
Un choix narratif qui montre la volonté de s’inscrire pleinement
dans le merveilleux mais aussi de respecter le spectateur,
qu’il ait cinq ou soixante-quinze ans, à l’instar du Spirit
de Disney qui faisait parler tous les chevaux du film comme
des humains.
Les deux réalisateurs donnent un nouveau souffle à l’art de
la marionnette en plaçant l’humour et les numéros chantés
et dansés au cœur de la mise en scène. Ce qui donne des scènes
d’anthologie comme celle de la danse de Berta, qui entraîne
tous les animaux de la forêt dans un numéro époustouflant.
Mais au-delà des numéros musicaux, il y a sur tout le film,
un travail sur le son et sur l’ambiance sonore assez poussé.
Une recherche qui était déjà à l’oeuvre dans les courts métrages
de Cimmermanis où les mini récits sans paroles des aventures
de Munk et Lemmy recelaient tout plein de pépiements,
couinements et gloussements. Cela reste, malgré tout, une
nouvelle voie d’expérimentation dans le domaine de l’animation,
la recherche de qualité de l’animation et du mouvement ayant
toujours jusqu’à présent primé sur le travail sonore.
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