Après être passé par l'école du court-métrage, et avec un certain succès (Mon jour de chance en 1998, Il faut que ça brille en 1996), Pascale Pouzadoux accouche, après quatre années de labeur, de son premier long-métrage.

Quatre années qui verront se succéder une première version du scénario co-écrite avec son complice Antoine Duléry puis peaufinée dans l'atelier d'écriture EQUINOXE, une version finale avec sa co-scénariste habituelle Marie-Laure Berthelin et enfin le tournage, réunissant une pléiade d'acteurs : Isabelle Nanty (que l'on découvrira prochainement dans sa première réalisation, Le Bison), l'épatant Jean Dujardin (Un gars une fille), Antoine Duléry (Sexes très opposés, Grégoire Moulin contre l'humanité) et enfin l'énergique duo Barbara Schultz/Camille Japy (que l'on découvre pour la première fois dans un registre comique).

S'inspirant du conte et ses notions de merveilleux, le film débute sur un ton réaliste puis dérive doucement vers la folie (l'enlèvement du prince charmant), jusqu'à l'absurde (les deux sœurs poursuivies par un policier en coccinelle, flanqué d'une stagiaire nymphomane), rappelant un peu les pérégrinations fantasques d'un Antoine Doinel qui devenait tout à coup détective privé ou marchand de chaussures espion, ou celles d'une simple secrétaire qui se faisait complice et fugitive, dans Vivement Dimanche!