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Un homme, un vrai (c) D.R. UN HOMME, UN VRAI
de Jean-Marie et Arnaud Larrieu


Par Annelise LANDUREAU


SYNOPSIS: Au cours d’une soirée parisienne, un apprenti cinéaste, et une jeune cadre supérieur, Marilyne, se rencontrent et s’aiment d’emblée

Cinq ans plus tard... Marilyne, accompagnée de Boris et de leurs enfants, se rend aux Baléares pour un séjour professionnel. Au moment même où Boris, fatigué de son rôle d’homme au foyer, s’apprête à la quitter, Marilyne fait une fugue amoureuse et disparaît.

Cinq ans plus tard...

Marilyne réapparaît au fin fond des Pyrénées, à la tête d’un groupe d’américaines en stage de « ressourcing ». Elle s'aperçoit que l'homme qui va leur faire découvrir les mystères de l'accouplement des coqs de Bruyère en haute montagne, n'est autre que Boris.  Comme ils ont joué, quelques années auparavant, à ceux qui se connaissaient alors qu'ils ne se connaissaient pas, Marilyne et Boris vont maintenant jouer aux inconnus alors qu'ils se connaissent... 


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POINT DE VUE

  Un homme, un vrai (c) D.R.

Idoles du cinéma d' Art-et-essai, les frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu reviennent avec deux de leurs acteurs fétiches : Mathieu Amalric (La Brèche de Roland, 1999) et Hélène Fillières (Madonna à Lourdes, 2001) dans  un film attachant et fantaisiste.


COSMOPOLITAN


Ca sonne comme un de ces cris désespérés placardés sur la couverture des magazines féminins : "UN HOMME  UN VRAI ! ... TOUT DE SUITE !" pourrait-on ajouter.

Mais ne cherchez pas là quelque torse velu surmonté d'une chaîne en or, celui du vrai, du tatoué, car il n'en est nullement question. 

Passé ce titre-slogan, on assiste à un court prologue où Boris, cheveux gominés et sourire Colgate, virevolte au milieu de son open space, chantant à tue-tête son amour pour la jeune cadre dynamique ibère qui ne le quitte pas des yeux et imaginant de voluptueuses promenades au milieu des prés et des biches.... en plastique.

Evoquant la manière d'un Godard et son "Scandale" atterissant en plein milieu de Pierrot le fou, les Frères Larrieu commencent leur film par le film d'un autre, en l'occurrence celui de leur personnage, un jeune réalisateur au chômage qui transforme un film d'entreprise en pur plan drague.

Coincé, timide, loin de son univers, Boris ne se présente pas, dans un premier temps, comme le candidat idéal, ni pour cette entreprise, ni pour une femme.

Il y aurait donc décidemment comme un air de publicité mensongère.

D'autant que les frères Larrieu, icônes du cinéma d'Art et essai national, évoquent plus pour le néophyte les discours ronflants qu'une loufoquerie parfois digne des Monthy Python.