SYNOPSIS:
Ne cherchez pas pourquoi : lorsqu’elles se réveillent, huit
personnes qui ne se connaissent pas se découvrent prisonnières
d’un labyrinthe de salles cubiques: l’Hypercube. Dans cette
étrange structure, les lois connues du temps et de l’espace
ne s’appliquent plus. Aucun des captifs ne sait comment ni pourquoi
il est arrivé là. La survie de chacun dépend de la capacité
du groupe à percer les secrets du cauchemar géométrique avant
qu’il ne se désintègre, entraînant la mort qui y sont retenus…
Hallucination collective, réalité simulée, conspiration démoniaque
ou dimension parallèle, ils doivent comprendre. Le général Maguire,
militaire, Jerry, un ingénieur électricien, Simon, un consultant
en management, Kate, une psychothérapeute, Max, un concepteur
de jeux, Sasha, une étudiante aveugle, Julia, une avocate, et
Mme Paley, une mathématicienne à la retraite, vont devoir décrypter
ce lieu qui défie l'esprit mais aussi survivre aux dangers,
aux peurs et à eux-mêmes…
Le Cube est de retour. En plus grand,
avec plus de moyens mais sans hémoglobine ni suspense. Ce
qui est fatalement plus frustrant. Pour cette suite du premier
(et beau) Cube de Vincenzo Natali, on ne reprend pas
les mêmes (ce qui est logique) et on recommence : même prologue,
même situation, et quasiment les mêmes types de protagonistes.
Sauf que les personnages ne sont plus ceux qu’ils étaient
: dans le premier Cube, on avait une bande de gens,
certes hystériques, mais au moins crédibles et campés avec
conviction par des acteurs inconnus qui gagnaient à ne plus
l’être. Ici, ce sont d’authentiques caricatures du premier
: à la place de la mathématicienne, du flic, de l’ingénieur,
on a un vieux bad guy à deux balles, une vioque qui débloque,
une handicapée rusée, un nerd à la voix nasillarde… Bref,
on ne gagne pas vraiment au change, de même que le procédé
devient de moins en moins réaliste : alors que dans le premier
Cube, les personnages transpiraient et faisaient ressentir
leur fatigue (et leurs peurs) - communicatives - au spectateur;
dans le second, ils restent impeccablement coiffés et ne semblent
pas vraiment affectés par ce qui se passe autour d’eux. Qu’ils
se fassent découper en morceaux ou qu’il y en ait un qui se
prenne un couteau dans le ventre, on n’éprouve aucune empathie.
Ça a donc beau crier très fort, leurs aventures a fortiori
éprouvantes ne suscitent pas d’émotion.
Pour tenter de nous faire passer la pilule, les acteurs se
débrouillent comme ils peuvent avec des dialogues ineptes,
au jargon abscons. Pour montrer qu’on est intelligent, on
utilise des expressions que le spectateur lambda ne peut pas
comprendre (on passe de «chaos quantique» à «oscillation quadrangulaire»
sans oublier le fameux «environnement quantique multidimensionnel»).
Le plus amusant étant peut-être cette scène où le personnage
de Mrs Paley, la vieille dame qui cabotine un max et pense
avoir perdu son chien, dit qu’elle perçoit un «Tesseract».
Tout le monde mettra alors une plombe pour deviner ce que
c’est ! Pas un des personnages ne réalise par ailleurs
que cette femme est érudite en mathématiques et qu’elle pourrait
bien être une solution pour s’évader dudit cube, parsemé encore
une fois de chiffres étrangement significatifs...