SYNOPSIS:
Au cours d’une soirée parisienne, un apprenti cinéaste, et
une jeune cadre supérieur, Marilyne, se rencontrent et s’aiment
d’emblée
Cinq ans plus tard... Marilyne, accompagnée de Boris et de
leurs enfants, se rend aux Baléares pour un séjour professionnel.
Au moment même où Boris, fatigué de son rôle d’homme au foyer,
s’apprête à la quitter, Marilyne fait une fugue amoureuse
et disparaît.
Cinq ans plus tard...
Marilyne réapparaît au fin fond des Pyrénées, à la tête d’un
groupe d’américaines en stage de « ressourcing ».
Elle s’aperçoit que l’homme qui va leur faire découvrir les
mystères de l’accouplement des coqs de bruyère en haute montagne
n’est autre que Boris. Les deux personnages, seront contraints
à faire de nouveau leur choix.
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POINT DE VUE
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Comment de réalisateur de
film d’entreprises, devient-on guide de haute montagne ?
J’avoue ne jamais m’être posé cette question et ne plus avoir
aujourd’hui à me la poser, puisque je suis convaincu. Les
gens parlent de justesse, d’intensité de jeu, de subtilité
ou, dans un autre registre, de présence, mais si je suis convaincu
ce n’est pas pour tous ces mots - peut-être un peu... Non,
si je suis convaincu c’est parce que ce personnage - Boris
- a raison dans sa démesure, que sa rage en étreignant une
passion - celle de la solitude tout autant que des cimes -
s’est mû en exploit perpétuel. En rejoignant la montagne,
il est allé trouver la légende, la poésie et le rite. Où qu’il
soit, il est en aventure : qu’il dîne, il mime son histoire,
la fabule, l’incarne ; qu’il observe la coq de bruyère,
il fait religieusement silence, se laisse absorber par le
spectacle amoureux et tragique.
Tout dérape dans ce film. Comme Boris, le couple traverse
des crises, éclate puis se recompose. C’est le grand n’importe
quoi des gens qui ne savent jamais comment ni pourquoi, mais
qui en définitive veulent la même chose, s’adorent en chantant,
fuient en un clin d’œil, et puis s’égarent, forcément. La
poésie, dans les mélodies, les regards qui s’effleurent, accompagne
le grand dérapage, elle est une méthode de récit - la meilleure
- la manière et la fin, elle dit sans révéler et hésite avec
grâce. Pour elle l’incongru c’est la preuve et quitte à choisir
son camp, elle prend la folie.
C’est vrai, la confusion des genres - le film institutionnel
qui ouvre le film et revient pour le clore à la manière d’un
clin d’œil - est amusante. Elle participe, comme les jolies
mélodies de Katerine, d’une candeur délicieuse, mélange d’ironie
et d’espoir, de fraise et de volaille. Vous l’aurez compris,
tout dans ce film est affaire de saveur. Quoiqu’en disent
les mauvaises langues qui ne se soucient que du temps, Un
homme, un vrai, c’est donc un bien subtil moment de réjouissance
- du miel des Vosges, comme dirait Thierry Roland.
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Titre : Un homme,
un vrai
Scénario et réalisation :
Arnaud et Jean-Marie Larrieu
1er assistant à la mise en
scène : Christophe Jeauffroy
Chansons et Musique originale
: Philippe Katerine
Interprétation : Mathieu
Amalric, Hélène Fillières, Pierre Pellet, Philippe
Suner, Daniel Cohen, Marie-Pierre Chaix.
Image : Christophe Beaucarne
Son : Olivier Mauvezin
Montage : Annette Dutertre
Montage son : Béatrice
Wick
Mixage : Stéphane Thiébaut
Distribution des rôles : Stéphane
Batut
Scripte : Betty Greffet
Costumes : Laurence
Struz
Maquillages et Coiffures :
Michel Vautier
Décors : Brigitte Brassart
Direction de production :
Nathalie Duran
Régie : Jérôme Petament
et Martine Derda
Conseiller montagne :
Jean-François Labourie
Producteurs : Philippe
Martin et Géraldine Michelot
Production : Les
Films Pelléas
Producteur associé :
David Thion
Sortie : 28 mai 2003
Année : 2002
Durée : 2h
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