COMMENT
SE FAIRE
LARGUER EN 10 LECONS de Donald Petrie
Par
Laetitia HEURTEAU
SYNOPSIS : Andie
Anderson, licenciée en journalisme d’une grande université américaine,
assure la rubrique « Conseils pratiques » du magazine
féminin branché Composure. Un jour, sa rédactrice en
chef lui propose une mission plus alléchante : livrer un
compte-rendu personnel et documenté sur tout ce qui peut faire
échouer une histoire d’amour. Andie dispose de dix jours pour
faire la conquête d’un mâle, puis accumuler toutes les gaffes
qui le feront fuir dare-dare…
Elle jette son dévolu sur le fringant Benjamin Barry, un des
publicitaires les plus en vue de l’Agence Warmen… sans se douter
que celui-ci a fait le pari inverse : séduire Andie et
la rendre, en dix jours, follement amoureuse de lui. Cerise
sur le gâteau, sa victoire apportera aussi à Ben l’un des plus
gros comptes de l’Agence.
Comment se faire larguer en 10
leçons, malgré les craintes
que ce genre de titre pouvait engendrer, est un honnête divertissement
interprété par un couple romantique tout à fait convaincant
(Kate Hudson et Matthew MacConaughey), qui parvient à faire
rimer glamour avec humour.
Au cœur de cette comédie romantique : New York. Non pas
celle un peu suave et « nunuche » à laquelle nous
ont habitués la plupart des comédies romantiques américaines,
mais plutôt l’occasion de goûter à un New York à l’esthétique
recherché : glamour, moderne, énergique… en bref, d’une superficialité
somme toute assez séduisante.
« New York est, clairement, l’une des stars du film.
Elle ne ressemble à aucune autre ville, et il est grisant
de la retrouver après la tragédie du 11 septembre 2001, avec
ses théâtres et ses restaurants, sa population revigorée et
bien décidée à vivre comme elle a toujours vécu. Cette formidable
énergie imprègne tout le film », souligne la productrice
Lynda Obst.
Aussi dynamiques que la ville dans
laquelle ils vivent, les personnages de Comment se faire
larguer… travaillent dans le journalisme ou la communication.
Ce qui projette cette comédie dans un milieu fascinant et
offre l’occasion de mettre en scène les enjeux et les conflits
qu’engendre la parité des deux sexes. L’intrigue se noue dès
lors que les prérogatives des deux héros sont clairement présentées
comme opposées : Andie, pour les besoins de son journal,
va devoir - après avoir jeté son dévolu sur Benjamin - « tout
faire pour » le repousser, tandis que celui-ci, pour
remporter un contrat publicitaire juteux, va devoir « tout
faire pour » qu’Andie tombe follement amoureuse de lui.
Un schéma d’intrigue comique par essence mais qui, bien sûr,
se révèle être un processus de mise en scène romantique très
réussi. Car le récit de ces épisodes de comédie dans la comédie
(chacun des personnages va se cramponner dans le rôle qui
lui est attribué : la garce nunuche et l’amoureux transi)
dose habilement humour et romantisme, que l’on retrouve dans
l’écriture des scènes et des dialogues.
Une écriture qui rend aussi crédible ce couple romantique,
élément de taille dans l’écriture d’une comédie romantique
où il est très important de concevoir des personnages qui
vont vraiment bien ensemble, et de les rendre réels pour que
le spectateur se reconnaisse en eux.
Un bémol est pourtant à placer lorsque l’on s’intéresse à
la durée du film : 1h 55. Le film aurait gagné en efficacité
en allégeant sérieusement les scènes où Benjamin présente
Andie à sa famille. Cette parenthèse, plutôt conventionnelle
et ennuyeuse, plombe un peu l’énergie et l’humour de ce sympathique
divertissement.
Comment se faire larguer en 10 leçons :
Site
officiel
Titre : Comment se faire larguer
en 10 leçons Réalisateur : Donald
Petrie Scénario : Kristen
Buckley, Brian Regan et Burr Steers D’après le livre de
: Michele Alexander et Jeannie Long Interprètes : Kate
Hudson, Matthew McConaughey, Adam Goldberg, Michael
Michele, Shalom Harlow… Producteurs : Lynda
Obst, Robert Evans, Christine Peters Producteur exécutif :
Richard Vane Directeur de la photographie :
John Bailey Chef décoratrice :
Therese Deprez Chef monteuse :
Debra Neil-Fischer Chef costumière :
Karen Patch Musique : David
Newman Sortie nationale :
le 11 juin 2003 Durée : 1h 55 Pays : USA