SYNOPSIS :
A la suite de la tentative d’assassinat
de la belle Mathilde, fille du célèbre professeur Stangerson,
le jeune reporter Joseph Rouletabille, accompagné de son ami
et photographe Sainclair, se rend au château du Glandier pour
élucider le mystère. |
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POINT DE VUE
« Le presbytère n’a rien perdu
de son charme, ni le jardin de son éclat ».
C’est autour de cette phrase énigmatique, lyrique et entêtante
(tirée d’une lettre de George Sand) que se noue le drame du
film.
Adapté du célèbre roman de Gaston Leroux, Le mystère de la
chambre jaune nous plonge dans les arcanes du film policier
façon Cluedo où Rouletabille, mélange de Tintin et de Sherlock
Holmes, se charge de découvrir la vérité sur la mystérieuse
agression dont a été victime Mlle Stangerson dans sa chambre
jaune.
Ainsi se pose le casse-tête préliminaire : la porte de
la chambre est fermée de l’intérieur et la fenêtre munie d’épais
barreaux de fer : il est impossible d’entrer dans la chambre
jaune. Pourtant, un peu après minuit, Mlle Stangerson hurle
à la mort. Le père se précipite, fait défoncer la porte et découvre
avec horreur sa fille inconsciente baignant dans une mare de
sang. Nulle trace de l’assassin, ni sous le lit, ni dans l’armoire :
l’homme a disparu. C’est ce crime mystérieux que devra élucider
Joseph Rouletabille avec l’aide de son ami Sinclair et du timide
fiancé de Mlle Stangerson.
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Bruno Podalydès livre une adaptation
à la hauteur avec des acteurs épatants, chacun dans un rôle
qui lui sied à merveille. Avec une mention spéciale pour Jean
Noël Brouté interprétant avec brio un hilarant Sainclair,
personnage-relais entre le spectateur et l’histoire.
Le réalisateur puise dans le roman littéraire et dans la bande
dessinée (un huis-clos similaire se met en place dans Les
Bijoux de la Castafiore de Hergé) pour construire un univers
qui tient autant de la poésie que du fantastique, de la comédie
ou du film muet. En effet, dans la scène où Rouletabille et
Larsan espionnent Mlle Stangerson, l’absence de paroles et
la stylisation des gestes renvoient au langage du cinéma muet.
Modernisant les dialogues, déjouant habilement le piège de
la durée en condensant des personnages et en regroupant des
scènes, Bruno Podalydès fait preuve d’une maîtrise narrative
remarquable, conférant un rythme proprement cinématographique
à cette histoire policière.
Il jongle avec un récit complexe fait de suggestions et de
détails révélateurs, utilise à bon escient le flash-back de
fin lors du dévoilement de la solution pour nous faire redécouvrir
des instants ou des axes non vus jusque-là.
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