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Le Mystère de la chambre jaune (c) D.R. LE MYSTERE
DE LA CHAMBRE JAUNE

de Bruno Podalydès
Par Florence POMMERY


SYNOPSIS : A la suite de la tentative d’assassinat de la belle Mathilde, fille du célèbre professeur Stangerson, le jeune reporter Joseph Rouletabille, accompagné de son ami et photographe Sainclair, se rend au château du Glandier pour élucider le mystère.

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POINT DE VUE

  Le Mystère de la chambre jaune (c) D.R.
« Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat ». C’est autour de cette phrase énigmatique, lyrique et entêtante (tirée d’une lettre de George Sand) que se noue le drame du film.

Adapté du célèbre roman de Gaston Leroux, Le mystère de la chambre jaune nous plonge dans les arcanes du film policier façon Cluedo où Rouletabille, mélange de Tintin et de Sherlock Holmes, se charge de découvrir la vérité sur la mystérieuse agression dont a été victime Mlle Stangerson dans sa chambre jaune.

Ainsi se pose le casse-tête préliminaire : la porte de la chambre est fermée de l’intérieur et la fenêtre munie d’épais barreaux de fer : il est impossible d’entrer dans la chambre jaune. Pourtant, un peu après minuit, Mlle Stangerson hurle à la mort. Le père se précipite, fait défoncer la porte et découvre avec horreur sa fille inconsciente baignant dans une mare de sang. Nulle trace de l’assassin, ni sous le lit, ni dans l’armoire : l’homme a disparu. C’est ce crime mystérieux que devra élucider Joseph Rouletabille avec l’aide de son  ami Sinclair et du timide fiancé de Mlle Stangerson.

Le Mystère de la chambre jaune (c) D.R.
Bruno Podalydès livre une adaptation à la hauteur avec des acteurs épatants, chacun dans un rôle qui lui sied à merveille. Avec une mention spéciale pour Jean Noël Brouté interprétant avec brio un hilarant Sainclair, personnage-relais entre le spectateur et l’histoire.

Le réalisateur puise dans le roman littéraire et dans la bande dessinée (un huis-clos similaire se met en place dans Les Bijoux de la Castafiore de Hergé) pour construire un univers qui tient autant de la poésie que du fantastique, de la comédie ou du film muet. En effet, dans la scène où Rouletabille et Larsan espionnent Mlle Stangerson, l’absence de paroles et la stylisation des gestes renvoient au langage du cinéma muet.

Modernisant les dialogues, déjouant habilement le piège de la durée en condensant des personnages et en regroupant des scènes, Bruno Podalydès fait preuve d’une maîtrise narrative remarquable, conférant un rythme proprement cinématographique à cette histoire policière.

Il jongle avec un récit complexe fait de suggestions et de détails révélateurs, utilise à bon escient le flash-back de fin lors du dévoilement de la solution pour nous faire redécouvrir des instants ou des axes non vus jusque-là.