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La Forête enchantée (c) D.R. LA FORET ENCHANTEE
d’Angel de la Cruz & Manolo Gomez
Par Florence POMMERY


SYNOPSIS : Dans une jolie forêt de Galice, dès que les hommes ont le dos tourné, la nature se transforme et apparaît dans toute sa splendeur. Arbres et animaux vivent en harmonie dans la joie et la bonne humeur. Mais la paix de la forêt est un jour troublée par l’arrivée d’un étrange locataire : un poteau téléphonique installé par les hommes. À cela, s’ajoute la brusque disparition de la colonie de taupes qui peuplait la forêt alors que Toupy, l’une d’entre elles, s’apprêtait à déclarer son amour à Linda. Aidé par les habitants de la forêt, Toupy décide alors de partir à l’aventure et de rendre à la forêt l’âme et la vie que l’homme cherche à lui enlever.

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POINT DE VUE

  La Forête enchantée (c) D.R.
Choisir la 3D pour une production animée comporte toujours un risque : celui de faire passer la technique avant l’histoire, la forme avant le fond. Les réalisateurs espagnols de la Forêt enchantée, premier long-métrage d’animation européen en 3D, n’ont pas su éviter ce piège visuel. Les cinéastes livrent un film où la prouesse technique prime sur le récit, où se nichent des personnages de second plan totalement exquis et des intrigues secondaires prodigieuses mais mal exploitées.

Le studio Dreamworks a démontré avec Shrek, film d’animation en images de synthèses, que le cinéma d’animation pouvait mettre une technique novatrice au service d’un scénario solide et inventif. Le studio s’est donné les moyens de raconter une histoire originale avec des personnages forts, attachants, se mettant ainsi sur un pied d’égalité avec le monde de l’animation traditionnelle.

La Forête enchantée (c) D.R.
Or, contrairement à Shrek, La Forêt enchantée fait primer la force de son graphisme sur la dynamique du récit, livrant une animation dénuée de charme, mettant en scène une pléiade de personnages « empruntés » au patrimoine animé. Le chien Couscous ressemble à s’y méprendre à Scoubidou, Lucy, la petite luciole, se présente comme une digne descendante de la Fée Clochette et Madame d’Abondance, un clone de la méchante Cruella des 101 Dalmatiens.

Des emprunts si emblématiques qu’ils empêchent le spectateur de se concentrer sur l’histoire présente. De plus, les personnages sont si nombreux que, parfois, leur existence est clairement superflue, comme celle de Lucy, censée apporter la touche comique mais qui ne parvient jamais vraiment à assurer sa fonction comique. D’autres parasitent l’intrigue principale en constituant un second film à l’intérieur du film, tels que les arbres de la forêt ou les irrésistibles petites mouches Huhu et Hoho.