SYNOPSIS :
Dans une jolie forêt de Galice, dès que les hommes ont le dos
tourné, la nature se transforme et apparaît dans toute sa splendeur.
Arbres et animaux vivent en harmonie dans la joie et la bonne
humeur. Mais la paix de la forêt est un jour troublée par l’arrivée
d’un étrange locataire : un poteau téléphonique installé
par les hommes. À cela, s’ajoute la brusque disparition de la
colonie de taupes qui peuplait la forêt alors que Toupy, l’une
d’entre elles, s’apprêtait à déclarer son amour à Linda. Aidé
par les habitants de la forêt, Toupy décide alors de partir
à l’aventure et de rendre à la forêt l’âme et la vie que l’homme
cherche à lui enlever. |
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POINT DE VUE
Choisir la 3D pour une production animée
comporte toujours un risque : celui de faire passer la
technique avant l’histoire, la forme avant le fond. Les réalisateurs
espagnols de la Forêt enchantée, premier long-métrage
d’animation européen en 3D, n’ont pas su éviter ce piège visuel.
Les cinéastes livrent un film où la prouesse technique prime
sur le récit, où se nichent des personnages de second plan
totalement exquis et des intrigues secondaires prodigieuses
mais mal exploitées.
Le studio Dreamworks a démontré avec Shrek, film d’animation
en images de synthèses, que le cinéma d’animation pouvait
mettre une technique novatrice au service d’un scénario solide
et inventif. Le studio s’est donné les moyens de raconter
une histoire originale avec des personnages forts, attachants,
se mettant ainsi sur un pied d’égalité avec le monde de l’animation
traditionnelle.
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Or, contrairement à Shrek, La
Forêt enchantée fait primer la force de son graphisme
sur la dynamique du récit, livrant une animation dénuée de
charme, mettant en scène une pléiade de personnages « empruntés »
au patrimoine animé. Le chien Couscous ressemble à s’y méprendre
à Scoubidou, Lucy, la petite luciole, se présente comme une
digne descendante de la Fée Clochette et Madame d’Abondance,
un clone de la méchante Cruella des 101 Dalmatiens.
Des emprunts si emblématiques qu’ils empêchent le spectateur
de se concentrer sur l’histoire présente. De plus, les personnages
sont si nombreux que, parfois, leur existence est clairement
superflue, comme celle de Lucy, censée apporter la touche
comique mais qui ne parvient jamais vraiment à assurer sa
fonction comique. D’autres parasitent l’intrigue principale
en constituant un second film à l’intérieur du film, tels
que les arbres de la forêt ou les irrésistibles petites mouches
Huhu et Hoho.
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