SYNOPSIS :
Un jeune homme, champion de pêche sur
lac gelé, voit sa fortune convoitée par une bande hétéroclite
de petits truands. |
....................................................................
|
POINT DE VUE
|
 |
|
|
Il est embarrassant de se dire, dès les
premiers plans du film, qu’on a peut-être déjà vu ce jeune homme
demeuré quelque part : le visage, la voix, le décalage
permanent de ce garçon nous font immanquablement penser aux
personnages interprétés généralement par Adam Sandler (du
Barry Egan de Punch Drunk Love au Bobby Boucher de Water
Boy). Ces similitudes sont telles qu’on se prend à se demander
où diable ces réalisateurs vont chercher leurs personnages.
Le héros simple d’esprit serait-il l’un des héros phare de l’imaginaire
américain (Forrest Gump en étant le meilleur exemple) ?
Est-il au contraire un personnage relativement commun (et réel !)
dans la société américaine ? Le film, très réaliste, tend
à nous faire pencher pour la seconde hypothèse : mettant
en scène des personnages sans grâce, sans charisme, prisonniers
de leur misère et de leurs petits calculs, il y a tout d’un
travail ethnologique sur ce que d’aucuns appellent « les
gens de peu ».
Mais ce réalisme a ses limites : les voyous cupides et
le gentil demeuré se distribuent aisément les rôles du bon et
des méchants. Cette vision manichéenne est trop simpliste pour
convaincre. Même si l’un des escrocs, à la fin, est rattrapé
par sa conscience, on ne peut que regretter qu’Allan Mindel
se paye le luxe non seulement de reprendre à son compte des
clichés éculés mais de donner, comme les films les plus classiques
et les plus convenus du cinéma hollywoodien, de bien faiblardes
leçons de morale.
 |
|
 |
|
Titre : Milwaukee,
Minnesota
Réalisateur
: Allan Mindel
Scénario
: Richard D. Murphy
Acteurs :
Troy Garity, Alison Folland, Randy Quaid,
Bruce Dern
Photo
: Bernd Heinl
Musique
: Michael Convertino, Robert Muzingo
Producteurs :
Michael Brody, Jeff Kirshbaum
Production :
Albert & Tuey Productions, Empire State
Entertainment, Framework Entertainment Group
Festival :
Prix de la toute jeune critique de la semaine de
la critique
Durée : 1h
35mn
Année :
2002
Pays :
USA
|
|
|