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A^près la pluie le beau temps (c) D.R. APRES LA PLUIE
LE BEAU TEMPS

De Nathalie Schmidt
Par Annelise LANDUREAU


SYNOPSIS : Petite chanteuse de variété légère à l’imaginaire nunuche et coloré, Rose Bonbon est à la colle avec Roger, une brute caractérielle. Entre hôtels minables et restaurants bas de gamme, elle rencontre le beau Dubel, un imprésario sur la touche. Dubel engage Rose au pied levé afin de remplacer Hermine Zibeline pour une tournée en région parisienne - dont la première a lieu le lendemain soir à Tremblay-en-France - avec les célèbres Billy Boys de Broadway. Un rêve sans limites prend alors forme dans l’esprit déjanté de ces indomptables ringards, à qui Dubel promet, l’année prochaine, l’Olympia… Mais c’est la course contre la montre, car il leur faut d’abord trouver un pianiste. Au terme d’un road-movie semé de catastrophes, l’identité de Rose, et de ceux qu’elle aime, changera pour toujours.

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APRES LA PLUIE, LE DELUGE

 

  A^près la pluie le beau temps (c) D.R.

Nathalie Schmidt commence son film là où Mankiewicz avait achevé Eve : Julie Gayet alias Rose Bonbon, en triptyque devant son miroir, entonne une petite chanson en rêvant de gloire et de paillettes… jusqu’à ce que son petit ami Roger (Clovis Cornillac) vienne violemment lui clouer le bec parce qu’elle l’empêche de dormir.

Le ton est donné : Rose Bonbon n’est qu’une sombre gourde destinée à subir les assauts et les coups de son beauf de fiancé. Et c’est censé nous faire rire. Une image léchée, des chansons dignes de Casimir ou de Bonne Nuit les Petits : on avale pourtant difficilement la pilule, même si c’est emballé dans du beau papier… de bonbons. On recherche vainement la raison de ce bel étui pour un film somme toute complètement vide et indigeste.

Misogyne, caricatural et vulgaire, des adjectifs qu’on a beaucoup accolés aux films de Bertrand Blier et que rappelle le trio Rose/Roger/Dubel mais sans l’humour, le même talent, et on l’espère, la même longévité.

A^près la pluie le beau temps (c) D.R.

Succombant à la mode du mélange des genres, des images filmées en DV surgissent parfois sans cohérence avec le reste, sans réel parti pris de mise en scène : tantôt par l’intermédiaire d’un des personnages qui filme les autres, tantôt isolées, sans que personne ne se soucie d’une quelconque explication. L’aspect road-movie quant à lui, si tant est qu’on ait compris où ils allaient et pourquoi, n’est là que pour éviter que l’on s’ennuie d’avantage, englués dans cette guimauve malsaine.