SYNOPSIS :
Petite chanteuse de variété légère à l’imaginaire nunuche et
coloré, Rose Bonbon est à la colle avec Roger, une brute caractérielle.
Entre hôtels minables et restaurants bas de gamme, elle rencontre
le beau Dubel, un imprésario sur la touche. Dubel engage Rose
au pied levé afin de remplacer Hermine Zibeline pour une tournée
en région parisienne - dont la première a lieu le lendemain
soir à Tremblay-en-France - avec les célèbres Billy Boys
de Broadway. Un rêve sans limites prend alors forme dans
l’esprit déjanté de ces indomptables ringards, à qui Dubel promet,
l’année prochaine, l’Olympia… Mais c’est la course contre la
montre, car il leur faut d’abord trouver un pianiste. Au terme
d’un road-movie semé de catastrophes, l’identité de Rose, et
de ceux qu’elle aime, changera pour toujours. |
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APRES LA PLUIE, LE DELUGE
Nathalie Schmidt commence son film là où
Mankiewicz avait achevé Eve : Julie Gayet alias Rose
Bonbon, en triptyque devant son miroir, entonne une petite
chanson en rêvant de gloire et de paillettes… jusqu’à ce que
son petit ami Roger (Clovis Cornillac) vienne violemment lui
clouer le bec parce qu’elle l’empêche de dormir.
Le ton est donné : Rose Bonbon n’est
qu’une sombre gourde destinée à subir les assauts et les coups
de son beauf de fiancé. Et c’est censé nous faire rire. Une
image léchée, des chansons dignes de Casimir ou de
Bonne Nuit les Petits : on avale pourtant difficilement
la pilule, même si c’est emballé dans du beau papier… de bonbons.
On recherche vainement la raison de ce bel étui pour un film
somme toute complètement vide et indigeste.
Misogyne, caricatural et vulgaire, des adjectifs
qu’on a beaucoup accolés aux films de Bertrand Blier et que
rappelle le trio Rose/Roger/Dubel mais sans l’humour, le même
talent, et on l’espère, la même longévité.
Succombant à la mode du mélange des genres,
des images filmées en DV surgissent parfois sans cohérence
avec le reste, sans réel parti pris de mise en scène :
tantôt par l’intermédiaire d’un des personnages qui filme
les autres, tantôt isolées, sans que personne ne se soucie
d’une quelconque explication. L’aspect road-movie quant
à lui, si tant est qu’on ait compris où ils allaient et pourquoi,
n’est là que pour éviter que l’on s’ennuie d’avantage, englués
dans cette guimauve malsaine.
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