SYNOPSIS :
A vingt ans, Laurence est toujours prête à tomber amoureuse.
Malheureusement, elle effraie ses prétendants par son empressement.
Résultat, elle est soit trompée, soit quittée ! À la mort
de sa mère, Laurence se met en tête de retrouver Renée, sa grand-mère,
qu’elle n’a pas revue depuis l’enfance. Renée ne manifeste aucun
enthousiasme à la vue de sa petite fille… Sa naïveté l’agace
profondément. Pour lui prouver que le grand amour n’existe pas
et qu’elle se fera sans cesse avoir par les hommes, elle propose
de la former à son art de vivre. Un art composé de quelques
règles élémentaires : séduire un homme riche, l’épouser
dès que possible, s’en libérer rapidement, discrètement mais
définitivement, empocher ensuite son assurance vie, profiter
égoïstement et … renouveler.
Laurence se laisse former par cette étrange grand-mère. Mais
le jeu n’est pas sans risques… pour ce duo infernal et pour
les hommes qu’elles vont croiser… |
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JEUNES FEMMES ET VIEUX
MESSIEURS
À ceux qui croyaient, après La Répétition,
pouvoir l’enfermer dans un cinéma d’auteur grave et asphyxiant,
Catherine Corsini répond par une comédie pétillante, genre
où l’on ne l’attendait pas.
Heureuse surprise que Mariées mais pas
trop, qui sera à n’en pas douter l’un des films phares
de cet été, délicieusement rafraîchissant face à la canicule,
au milieu de films traditionnellement mauvais (quoique la
tendance s’inverse depuis quelques années).
Loin d’une « mamie nova » spécialiste
ès confitures et bon café, Jane Birkin y campe une grand-mère
acariâtre et peu sympathique, avec une philosophie de la vie
bien particulière : profiter des autres, et des hommes
en particulier. Véhiculant un capital « sympathie »
énorme, le choix de cette dernière pour ce rôle de veuve noire
n’était pas évident.
Mais Catherine Corsini, qui joue décidément
à fond la carte de la surprise, en a fait le pari, ressuscitant
pour l’occasion le couple Richard/Birkin des comédies franchouillardes
des années 70.
On a souvent reproché à Jane Birkin de chanter
faux. En tout cas, on redécouvre ici une formidable comédienne
énergique et loufoque, dessinant les arabesques d’un personnage
des plus caricaturaux avec une justesse de ton rarement vue
ailleurs. Il faut la voir déclarer froidement à Emilie Dequenne
(beaucoup moins légère), sa petite fille, que « son regard
lui rappelle celui de l’inspecteur Derrick », ou déplacer
malicieusement un parasol afin que son dernier mari âgé profite
assez du soleil… pour y rester.
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