SYNOPSIS :
30 ans, l'âge des responsabilités. Martin s'apprête à partir
en vacances avec sa femme Ariane et leur fille Cerise, 4 mois.
C'est alors qu'il croise Constance, son ex., son amour de jeunesse,
elle-même flanquée de deux marmots. C'est décidé : on passera
quelques jours ensemble, au soleil, dans la maison familiale.
Comme au bon vieux temps. Pour le meilleur et pour le pire,
entre les enfants chéris, les copains crispants et les conjoints
névrosés. Renaissent alors les troubles, les émotions, les sentiments
« de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux ». Les
ex. en croquent, les autres craquent, et tous trinquent... |
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PAMPERS CONNECTION
La tendance du film français est aux marmots
! Après Isabelle Nanty , son Bison et sa voisine Dorine,
voici un autre film dont le titre promet encore quelques extases
devant ces chères petites têtes blondes.
Là s'arrête la comparaison. Loin de s'enfermer
dans le spectacle convenu des délires enfantins du pesant
Bison, le film de Benoît Cohen place les enfants au
milieu d'une vraie histoire, celle du couple d'aujourd'hui.
Le nouveau, le trentenaire, qui veut concilier
famille et carrière, responsabilités et jeunesse. Passée la
première scène de la rencontre des deux ex-amants au supermarché,
un peu artificielle, le film emmène le spectateur en vacances,
à la rencontre d'une galerie de personnages à la fois drôles,
tendres, et pas trop convenus : l'homme idéal Martin, à la
fois père au foyer, musicien et comique à ses heures (le charmant
Mathieu Demy), sa femme un peu frustrée qui tente de préserver
les apparences (Laurence Côte), Constance, l'ex. un peu rebelle
(Romane Bohringer, pour la première fois dans un rôle léger)
et son beauf de mari, le vieux pote dragueur et la mère célibataire
névrosée, qui étrenne son nouveau mec.
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Les enfants du titre ne sont qu'un prétexte,
ou plutôt un ingrédient supplémentaire qui va cristalliser
les disputes et les remises en cause de chacun. En effet,
au contact des autres, et surtout au contact de leur jeunesse
(pour une part, ce sont des amis d'enfance), ils vont faire
le bilan de ce qu'ils voulaient faire et de ce qu'ils ont
finalement fait.
Outre des dialogues ciselés et un sens du
comique tout en finesse, la force du film réside dans sa capacité
à explorer les petits riens de la vie, qui font les grandes
histoires. La détresse d'un couple qui ne se désire plus,
par exemple, Martin et sa femme, pourtant pris en modèle par
leurs amis. L'angoisse de ne pas faire aussi bien que les
autres, avec ses enfants ou sexuellement, l'angoisse de s'être
trompé de chemin, d'avoir peut-être raté quelque chose (le
grand amour par exemple, pour Martin et Constance). Ou la
nostalgie, tout simplement : le retour des vieux souvenirs
et la redécouverte d'un ancien amour, changé par la vie, et
l'envie d'y revenir, comme pour ne pas vieillir.
On avait l'habitude des parcours initiatiques
d'enfants ou d'adolescents, c'est maintenant le trentenaire
qui s'y colle. En somme, le film inaugure un nouveau genre.
Plus que tout, Nos enfants chéris est
une œuvre de jeunesse, la fin en est le signe : deux amoureux
retrouvant leurs quinze ans qui courent sur la plage, une
chanson d'Higelin rythmant leur course effrénée vers un monde
sans enfants, sans femme ni mari, hors de la vie...
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Titre :
Nos enfants chéris
Réalisateur :
Benoît Cohen
Scénariste :
Eléanore Pourriat et Benoît Cohen
Acteurs : Romane Bohringer,
Mathieu Demy, Laurence Côte, Julien Boisselier,
Mathias Mlekuz, Fabio Zenoni, Eléonore Pourriat
Image : Bertrand Mouly
Son : Jean-Luc Audy
Montage : Marine Deleu
Musique : Jean Philippe
Goude
Production : Attention
Moteur !, Shadows Films
Distribution : Pyramide
Sortie : 2 juillet 2003
Pays : France
Durée : 1h26
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