SYNOPSIS
- London :> Entre le 11
janvier et le 9 décembre 1992, le Narrateur (Paul Scofield)
et Robinson, son ancien amant, font trois pèlerinages à travers
Londres, parcourant son passé idyllique et son présent postmoderne…
SYNOPSIS - Robinson dans l’espace :
Robinson et Paul Scofield
se retrouvent pour une exploration de l'espace inconnu toujours
grandissant de l'Angleterre actuelle. Scofield travaille pour
une agence de publicité. Il doit faire une étude sur « le
problème de l’Angleterre ». Robinson s’intéresse à l’aspect
des choses, citant Wilde « seuls les gens superficiels
ne jugent pas sur les apparences. Le véritable mystère des
choses se trouve dans le visible et non dans l’invisible… »
Après Gallivant et Les 9 vies
de Thomas Katz, E.D. Distribution poursuit son exploration
d’un cinéma contemporain anglais méconnu et singulier, loin
des rivages réalistes d’un Ken Loach ou d’un Mike Leigh, en
distribuant dans les salles cet été deux films de Patrick Keiller.
London et Robinson dans l’espace sont construits
de manière identique, emmenés par la voix off très présente
- parfois un peu pesante - de Paul Scofield, évoquant les réflexions
de son compagnon Robinson, personnage aussi charismatique qu’imaginaire,
avec qui il a entamé une série de voyages dans Londres (London)
et l’Angleterre (Robinson dans l’espace) des années 90.
Les deux films sont composés d’une succession de plans fixes
(pour la plupart), cadres rigoureux, insolites, expressions
d’un point de vue sur la ville ou le pays. Keiller, architecte
de formation, filme les rues, les parcs, les paysages (urbains
et ruraux), les façades d’immeubles, quelques détails architecturaux
ou champêtres, capte le passage des saisons, redécouvre d’un
angle différent quelques sites connus (Leicester Square, Twickenham,
etc). En fil rouge invisible, se dessine la topographie intime
d’un auteur érudit.
Le grand intérêt de ces deux films se
repère dans le jeu décalé qui s’instaure entre l’image photographique,
documentaire (assez proche à des moments des vues Lumière) et
la voix off envahissante, obsédante, tour à tour écho romanesque
des aventures des personnages invisibles et reflet des sentiments
ombrageux, déprimés, ou utopistes de Robinson. Dans London,
la mélancolie de l’esprit des lieux rencontre les interrogations
du personnage, naïvement affligé de voir sa ville céder aux
coups de boutoir d’une société capitaliste (dont la City serait
l’emblème), blessée par les attentats de l’IRA (assez nombreux
dans la ville en 1992), méprisée par le gouvernement Major,
alors en place. Robinson et Scofield en appellent aux mannes
de la littérature et de la poésie romantique (Rimbaud, Apollinaire,
Edgar Allan Poe, où êtes-vous ? ?). Cette angoisse
souterraine sourd également dans Robinson dans l’espace
au fur et à mesure qu’apparaissent quelques plans de paysages
inquiétants (un panneau danger de mort, des barbelés, une prison,
etc) et contredit l’apparence touristique du voyage, entretenu
un temps par la voix off de ce carnet de bord polémique et poétique.
Titre : London Réalisateur : Patrick
Keiller Scénario : Patrick Keiller Le narrateur :
Paul Scofield Photo : Patrick Keiller Production : Koninck Distribution : E.D.
Distribution Sortie le : 06 août
2003 Pays : Royaume-Uni Durée : 1h 20 mn Année : 1994
Titre : Robinson
dans l’espace Réalisateur : Patrick
Keiller Scénario : Patrick Keiller Photo : Patrick Keiller Musique : Larry Sider Production : Koninck Distribution : E.D.
Distribution Sortie le : 06 août
2003 Pays : Royaume-Uni Durée : 1h 20 mn Année : 1997