SYNOPSIS :
Jake Vig est un escroc dont la méthode est aussi spectaculaire
qu’efficace. Avec ses deux complices, Gordo, Miles, Big Al,
et deux officiers de police corrompus, Lloyd et Omar, il vient
d’arnaquer joliment Lionel Dolby. Il ignorait que Dolby est
en fait le comptable d’un caïd du crime, l’excentrique Winston
King… Acculé, Jake propose de rembourser le «King», mais pour
cela, il compte monter la plus belle duperie de sa carrière…
La cible sera Morgan Gillette, un banquier véreux, et pour réussir
son coup, Jake engage en plus Lily, une séduisante pickpocket.
Commence alors un réjouissant jeu de dupes, un chassé-croisé
machiavélique qui va se révéler beaucoup plus risqué que prévu.
Avec le FBI au train, le tueur de King qui rêve de buter tout
le monde et les faux amis, Jake doit se surpasser. Pour s’en
sortir, l’embrouille a intérêt d’être bonne. Personne n’imagine
à quel point elle l’est… |
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UN POUR TOUS, TOUS POURRIS…
James Foley a choisi le scénario de Doug
Jung dans le but d’étudier l’affrontement de deux conceptions
du crime avec d’un côté, les brutes, de l’autre, les arnaqueurs.
Leur confrontation tendue est le noyau d’un film qui fonctionne
à rebours et dont les explications ne nous sont données que
sous forme de flash-back. En parallèle, Confidence
nous montre comment l’esprit peut l’emporter sur la force
et accessoirement la ruse sur la violence. Sur ces thèmes
rebattus, James Foley enrichit trop son intrigue pour lui
donner un aspect novateur, alors qu’il ne s’affranchit jamais
vraiment des conventions : on y retrouve les passages
obligatoires de l’arnaque, des parties de poker, les traîtrises
inhérentes au genre et les fausses apparences. Un peu plus
et l’on se croirait en présence du nouveau film de David Mamet.
Les rebondissements sont tellement exagérés
que lorsque le film se termine, on s’imagine qu’il continue
encore et que tout n’est qu’illusion. Les personnages sont
des archétypes auxquels il est impossible de faire confiance.
Jamais réellement sincères, on peine à éprouver de la sympathie
à leur égard. Et c’est là tout le problème : ils ne nous sont
pas attachants.
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La faute sonne également comme une erreur
de casting : l’interprétation trop disparate ne fait rien
pour arranger ce dysfonctionnement. Même si les apparitions
trop furtives de Dustin Hoffman (qui semble s’amuser) et de
Andy Garcia (très discret) sont réjouissantes, Edward Burns
n’était pas un bon choix pour incarner le protagoniste. Cet
acteur n’est pas suffisamment charismatique pour lui donner
le relief souhaité. Dans le rôle de la femme-fatale, Rachel
Weisz essaye de conférer un minimum de substance à son personnage
prisonnier des poncifs, mais ne crée pas de surprises suffisantes
pour décrocher un rôle réellement marquant.
La bande-son et la mise
en scène appliquée avec un intéressant jeu des couleurs et
des cadrages impeccables tentent de faire patienter le spectateur
avant la révélation finale de cet embrouillamini d’intrigues.
Mais c’est la confusion qui règne pendant une longue première
moitié du métrage avant que des explications un peu plus claires
ne se fassent dans la seconde. De la part de James Foley (Comme
un Chien Enragé), on attendait mieux.
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Titre :
Confidence
Réalisateur :
James Foley
Scénariste :
Doug Jung
Acteurs : Edward Burns, Rachel
Weisz, Andy Garcia, Dustin Hoffman
Photo : Juan Ruiz Anchia
Musique : Christophe
Beck
Distribution : Metropolitan
Filmexport
Sortie le : 01 octobre
2003
Année : 2003
Pays : Etats-Unis
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