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Le Royaume des chats (c) D.R. LE ROYAUME DES CHATS
de Hiroyuki Morita
Par Florence POMMERY


SYNOPSIS : Haru est une jeune collégienne sans histoires, jusqu’au jour où elle sauve un chat d’un accident de la circulation. Celui-ci monte fièrement sur ses deux pattes et remercie vivement la jeune fille médusée : il lui promet que son attitude exemplaire sera récompensée ! La nuit même, le Roi des chats rend visite à Haru et lui exprime sa reconnaissance pour avoir aidé son fils. Bientôt, Haru se retrouve dans le pétrin : elle a promis de se rendre au Royaume des chats, où bien des surprises l’attendent…

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POINT DE VUE


  Le Royaume des chats (c) D.R.

Toute dernière production du mythique studio Ghibli, Le Royaume des chats se présente comme une fable animalière originale qui aborde avec tendresse et légèreté le désir d’émancipation d’une jeune fille (motif cher à Miyazaki) ainsi que la thématique de la dette, prétexte à de folles aventures oniriques.

Pour ce film, Miyazaki a choisi de porter la casquette de producteur et de confier la réalisation à un jeune cinéaste débutant, Hiroyuki Morita, responsable des dessins-clé du film  Mes Voisins les Yamada. S’inspirant de l’univers de  Mimi o sumaseba (Si tu tends l’oreille) qui a remporté un grand succès au Japon en 1995, Morita signe un anime dans la droite lignée des productions Ghibli.

Tout dans le Royaume des chats renvoie aux thématiques favorites du studio Ghibli : le passage dans un monde parallèle, irréel et légendaire qui retranscrit souvent à merveille l’imaginaire de l’enfant, la présence d’animaux (ici de gros chats) et l’inévitable leçon qui nous apprend ici que « toute bonne action est récompensée en retour ».

Le Royaume des chats (c) D.R.

Telle est la leçon perpétrée par des contes traditionnels japonais comme Tsuru no ongaeshi (La reconnaissance de dette de la grue) ou Suzume no oyado (La maison des moineaux).

La notion de dette, qui est une tradition japonaise très ancienne, constitue la thématique principale du film. Haru, l’héroïne sauve un chat. Ce chat s’avère être le fils du roi. Il va donc lui demander d’épouser son fils pour la remercier de son acte courageux. Grâce à son action, elle va vivre des aventures qui vont lui permettre de trouver son identité, sa place dans la société et d’être elle même.

C’est la nécessité de la dette (le Roi doit quelque chose à Haru) qui va impliquer Haru et la faire évoluer au fur et à mesure de l’intrigue.

Au départ, la fillette est très indécise et a du mal à imposer son opinion, s’effaçant devant l’avis des autres. À la fin, elle parvient à se positionner par rapport aux autres et à imposer son jugement.