SYNOPSIS :
Dans les années 1960, au sud de l’Iran, une mère doit gagner
l’argent nécessaire à la survie de sa famille, tandis que le
pays est livré aux compagnies étrangères qui en exploitent les
ressources pétrolières. |
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POINT DE VUE
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Après la nationalisation des pétroles par
M. Mossadegh en 1951, avant le renversement du Shah et l’instauration
de la République islamique qui amènera l’imam Khomeyni au
pouvoir, l’Iran bâtit son essor économique sur les devises
que lui rapporte l’exploitation de ses ressources naturelles
par de puissantes firmes internationales. Si les devises ramènent
suffisamment d’argent pour la modernisation du pays abîmé
par de récents conflits, de trop nombreux Iraniens vivent
encore dans la misère et assistent, impuissants, au pillage
de leurs richesses.
La vie quotidienne des Iraniens les plus pauvres a en effet
peu changé depuis Mossadegh, et les hommes doivent souvent
partir à l’étranger pour trouver l’argent nécessaire à la
survie de leur famille entière. Dans ce contexte, une mère
tente seule d’élever ses enfants. Elle n’a d’autre choix que
de ramasser, à mains nues, les agrégats de pétrole brut et
de rocailles qui affleurent de la montagne. Tandis que le
prêteur sur gages exige le remboursement des dettes laissées
par le père du jeune Ismaïl, parti pour le Koweït, la famille
est lentement poussée au désespoir, et ce jusqu’à ce que la
mère commette l’irréparable.
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L’usurier, le père absent, les hommes d’affaires
issus des compagnies multinationales, tous sont en rapport
avec le pétrole qui circule via les oléoducs dans tout
Masjed Soleyman, « site historique où les frères d’Arcy
ont découvert le premier gisement de pétrole au début du XXème
siècle », des chemins de campagne aux rues du village,
et jusqu’aux falaises où les enfants viennent jouer. Tous
vivent de ce pétrole, les uns pauvrement tandis que les businessmen
étrangers habitent de riches propriétés fleuries. Les hommes
contribuent au forage des gisements koweïtiens, les femmes,
quant à elles, recueillent le combustible à même le sol avant
de le porter à la ville. L’argent qu’il rapporte permet de
continuer à vivre dans des conditions déplorables et à envoyer
les plus jeunes à l’école. Ces « enfants » du pétrole
lui doivent peu en réalité, puisqu’ils lui hypothèquent leur
avenir. Son exploitation - l’actualité le confirme aujourd’hui
encore - a ainsi de formidables répercussions, qui dépassent
largement le cadre du développement économique et industriel.
Si le film de Ebrahim Forouzesh est une œuvre remarquable,
autant dans sa réalisation que dans sa représentation d’un
pays laissé exsangue, on pourra regretter de le voir éviter
commodément les questions politiques et religieuses de l’Iran
de Muhammad Rezã Pahlavi, et désigner sans doute de manière
trop univoque les responsables de la misère d’un état en permanente
reconstruction - le businessman américain en négrier dépourvu
de scrupules. Les Enfants du Pétrole est cependant
l’un des projets les plus ambitieux du réalisateur de La
Clé, en partie grâce au travail de Siamak Zomorodi comme
directeur de la photographie, et trouve le talent, tout en
s’adressant à un jeune public, de ne jamais occulter les réalités
les plus sombres de la société iranienne.
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Titre :
Les Enfants du Pétrole
Titre V.O :
Batcheh-Hayé Naft
Réalisateur et scénariste :
Ebrahim Forouzesh
D'après l'oeuvre :
d’Ali Salehi
Acteurs : Milad Rezaei,
Azar Khosravi, Milad Shadi
Photographie :
Siamak Zomorodi
Directeur de la photographie :
Bezad Ali-Abadian
Produit par :
Institut pour le Développement Intellectuel des
Enfants et des Adolescents
Distribution :
Cinéma Public Films
Musique de : Benhnam
Sabuhi
Date de sortie : 30
Avril 2003
Durée : 1h30
Année : 2001
Pays : Iran
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