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Equilibrium (c) D.R. EQUILIBRIUM
de Kurt Wimmer
Par Romain LE VERN


SYNOPSIS : Dans les années 2070, dans la citadelle de Libria, les émotions n'existent plus, supprimées par l'absorption quotidienne de Prozium. Cette drogue anti-anxiété rend les gens plus heureux et plus productifs. Les individus ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les personnes qui refusent de prendre leur dose sont considérées comme des rebelles et vivent en retrait de la ville. S'ils sont pris à jeûn, c'est la peine de mort assurée. John Preston travaille au service de Père et applique la loi à la lettre. Un jour, celui-ci brise le flacon de sa dose et n'a pas le temps de s'en procurer une de rechange. Il est alors submergé par toute une gamme d'émotions. Victime d'un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs hiérarchiques, il mène l'enquête sur ce nouvel état de vie.

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DESQUILIBRIUM MAIS SYMPATHICUM

  Equilibrium (c) D.R.

Récemment, Matrix Reloaded montrait qu'avec un budget colossal, des effets spéciaux magistraux et un scénario parodique, on était en mesure de livrer des block-busters rusés et intelligents. Equilibrium pâtit de cette récente comparaison, même si le mode sur lequel il aborde les mêmes thèmes (la foi, la résistance…) se révèle éminemment sobre. Moins tape-à-l’œil (mais nettement moins maîtrisé aussi), Equilibrium, première fiction de Kurt Wimmer, peut séduire ceux qui ont été frustrés par la grosse machine des frères Wachowski. Le débat est cependant ailleurs tant ce film se rapproche finalement moins de la saga Matrix que de Fahrenheit 451 dont c’est le remake inavoué.

i>Equilibrium est au film de SF ce que The Eye (des frères Pang) est au film d’horreur, à savoir un film roublard qui emprunte de bonnes idées à d’autres films pour les reformuler à sa sauce. La démarche peut paraître malhonnête, mais il ne faut pas lui nier une certaine efficacité. De plus, cette somme d’additions et de réminiscences est intéressante à défaut de donner un ensemble qui soit convaincant. Bienvenue à Gattaca a été indéniablement l’influence la plus directe, avec son univers fliqué et glacial, ses prolongements et ses grands espaces qui soulignent la condition misérable et stérile des personnages.