SYNOPSIS :
Une vie entière pour se dire "je t'aime". 80 ans pour
démarrer une histoire d'amour. Et tout ça à cause d'un jeu.
Ou peut-être grâce à un jeu. Sophie et Julien ont défini les
règles du jeu. Ils en sont, pour le restant de leurs vies, les
arbitres et souvent les victimes. "Cap ou pas cap ?"
"Cap ! Bien sûr ! " Ils sont cap de tout : du meilleur
comme du pire. Bafouer tous les tabous, défier tous les interdits,
braver toutes les autorités, rire, se faire mal. Cap de tout
!? Sauf, peut-être de s'avouer qu'ils s'aiment. Ce jeu commence
avec un pari innocent : un pari pour oublier que Maman est gravement
malade, afin d'oublier quand toute la classe te traite de sale
polak. Et quelques paris plus tard, le jeu devient ce qu'il
y a de plus beau, de plus fort dans la vie des deux enfants.
Ils jouent, ils s'aiment ? Le jeu, l'amour ? L'amour, le jeu
: finalement c'est tellement plus simple d'être ami. Et ainsi
la vie passe, le jeu reste, de plus en plus intense, comme la
passion. Et chaque fois qu'ils se répondent "Cap !",
ils se disent "Je t'aime plus que ma propre vie".
"Plus que ma propre vie ?" "Cap !" |
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UN, DEUX, TROIS… SOLEIL
Déjà très ambitieuse, cette histoire de
«cap/pas cap» prétend remémorer des souvenirs propres
à chaque spectateur qui selon la formule consacrée doit regarder
le film «le sourire aux lèvres». On peut aussi prendre
le parti de réfléchir et de ne pas se laisser avoir par cette
pilule indigeste de «bonheur en bobine» qui vous crie dans
les oreilles et vous enfonce les doigts dans les yeux pour
avoir son quota d’émotion.
Prétendument déjanté, le film joue en fait la carte de la
fausse nostalgie et se révèle assez vite écœurant à force
de bonnes intentions et d’émotions frelatées. Tel quel, c’est
Amélie Poulain version «djeuns», speedé par
des effets de mise en scène tous azimuts qui ont une fâcheuse
tendance à peser sur le système. C’est criard, désagréable
et ça en met inutilement plein les mirettes.
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Maintenant, ce n’est pas la peine non plus
de sortir que Jeux d’enfants est « de la propagande
d’extrême droite» sous prétexte que c’est un film qui
fait appel à des sensations de l’enfance et de l’adolescence.
Juste que cet opportuniste de base avec la petite musique
à la Tiersen et le jeu «cap/pas cap» évoquant forcément le
«J’aime/J’aime pas» du film de Jeunet (le parallèle est tellement
évident), provoque un rejet total. On est donc plus proche
du fabuleux calvaire que du fabuleux destin mais il reste
une actrice hors pair : Marion Cotillard, excellente comme
toujours, qui continue sur sa belle lancée. C’est même à cela
qu’on reconnaît les grands acteurs : ils vous donnent envie
de rester jusqu’au bout des plus prétentieux exercices de
style.
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Titre :
Jeux d’enfants
Réalisateur :
Yann Samuell
Scénariste :
Yann Samuell avec la collaboration de Jacky Cukier
et d'Equinoxe
Acteurs : Marion Cotillard
, Guillaume Canet , Thibaud Verhaeghe
, Joséphine Lebas-Joly
Photo : Antoine Roch
Musique : Philippe
Rombi
Production : Nord-Ouest
Productions
Distribution : Mars
Films
Sortie le : 17 septembre
2003
Durée : 1h 33 mn
Année : 2003
Pays : France
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