SYNOPSIS :
Dix-huit mois après une course-poursuite tragique qui a coûté
la vie à un nouveau-né, l'officier Nick Tellis touche le fond.
Il survit tout juste grâce aux allocations. Sa femme souhaite
qu'il ne travaille plus pour la police. Mais lorsque l'officier
Calvess est tué, il est chargé de l'affaire. Il doit faire équipe
avec le lieutenant Harry Oak, le coéquipier du policier décédé,
connu pour son sens de la justice expéditive. Leur traque de
l'assassin va les entraîner à travers les dédales de ruelles
glauques et dans les crack houses où se dealent les drogues.
Un environnement qui hante Nick comme un cauchemar... |
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L’ETE MEURTRIER
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S’il y a bien un film étonnant à découvrir
cet été, c’est Narc, la première fiction de Joe Carnahan,
le nouveau protégé de Tom Cruise qui lui a confié la direction
de Mission Impossible 3, succédant ainsi à Brian De
Palma et à John Woo. Ce qui n’est pas rien. Après avoir vu
Narc, vous comprendrez sans doute mieux ce qui a dû
séduire et convaincre l’acteur devenu producteur.
Premièrement, c’est un polar musclé qui surprend d’un point
de vue formel avec une utilisation variée et pertinente des
techniques (caméra à l’épaule, quatre split-screen en
un, à la Mike Figgis…), puis par son scénario qui se révèle
suffisamment dense pour permettre au film de fonctionner après
de multiples visions. Contrairement à pléthore de thrillers
faussement alambiqués dans lesquels les personnages confinent
le plus souvent au stéréotype et où les codes sont sagement
respectés, Narc essaye de se détacher du tout-venant
en imposant une histoire captivante et complexe qui ne mise
pas uniquement sur les scènes de course-poursuite, même si
certaines d’entre elles sont très réussies, comme celle qui
fait office de première scène, donnant ainsi d’emblée la tonalité
crue, réaliste et morbide de l’ensemble.
Ainsi, certains pourront être déroutés par la sobriété de
l’ensemble qui joue plus la carte de l’intelligence que du
bourrin qui dégomme tout sans subtilité. On peut voir ce trait
comme une preuve d’honnêteté envers un public qui se lasse
des produits calibrés et pré-mâchés. Epuré, sensible et âpre,
ce polar atypique soigne ses personnages tout comme ses situations.
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