SYNOPSIS :
Après avoir vu Evie et ses copines se « servir »
froidement dans une boutique de mode, Tracy vole un sac à main
richement garni. L’argent dérobé lui sert de viatique :
il n’en faut pas plus que cela pour intégrer la bande, et après
quelques plans fringues (financés par elle), Tracy devient la
nouvelle protégée d’Evie. Avec les encouragements de son inséparable
« mentor », relookée, tatouée, la langue et le nombril
percés, Tracy découvre vite les clés de la popularité et l’art
de plaire aux garçons. Constatant chez Tracy les signes de plus
en plus nombreux d’une dérive accélérée, Mélanie finit pourtant
par s’inquiéter et décide vaille que vaille de reprendre sa
fille en main. Trop tard, peut-être… |
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POINT DE VUE
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Le sujet est inclus dans le titre :
Thirteen aborde l’un des sujets préférés de la cinématographie
américaine : les adolescents, ou teenagers.
Le cinéma hollywoodien multiplie les teen-movie, produits
filmiques sur les ados, faits pour les ados, devenus depuis
les années 1980/90 les principaux consommateurs de salles
obscures. Mais en opposition avec les American Pie
et autres films-phares du genre, la réalisatrice Catherine
Hardwicke a ancré d’emblée son film dans le réalisme, le scénario
étant rédigé à quatre mains avec l’une de ses futures interprètes :
Nikki Reed, alors âgée de … treize ans.
Bien lui en a pris : Thirteen offre une vision
quasi inédite et effrayante de réalisme des tourments de l’adolescence
et illustre un phénomène sociologique dans l’air du temps :
la girl culture ou ce que les médias français ont récemment
appelé le phénomène Lolita, ces très jeunes filles
tout juste sorties de l’enfance qui basculent volontairement
trop vite dans l’âge adulte et les dérives sordides d’une
sexualité « vue à la télé ».
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Dans une chambre qui porte encore
accrochés au mur tous les attributs d’une jeune fille tout
ce qu’il y a de plus sage, deux jeunes adolescentes sont
assises face à face sur un lit, chacune frappant le visage
de l’autre du plus fort qu’elle peut, hilare, sous l’emprise
de la drogue. La séquence d’ouverture préfigure le choc
final, la suite n’étant qu’une longue descente aux enfers
à laquelle assiste, impuissante, la mère célibataire interprétée
par la bouleversante Holly Hunter, également productrice
exécutive du projet.
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