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Un air de famille (c) D.R. UN AIR DE FAMILLE
de Cédric Klapisch
Par Héloïse FEAU


SYNOPSIS : Toutes les semaines dans la famille Menard, on se réunit au café dont Henri est le patron et on va manger tous ensemble Aux ducs de Bretagne. Ce soir, qui est pourtant un jour de fête, car c'est l'anniversaire de Yolande la belle-fille, un incident va venir troubler les habitudes. Arlette, la femme d'Henri, est partie une semaine pour réfléchir, ce qui va destabiliser les autres membres de la famille.

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POINTS DE VUE

  Un air de famille (c) D.R.

Si, par un mystère défiant la tradition familiale toute entière, il est possible que depuis votre plus tendre enfance vous ayez échappé à ça : "T'as vraiment le mauvais caractère de ton grand-père", " Tu  ressembles comme deux gouttes d'eau à ta mère", ou "De toutes façons tu es le préféré de la famille",  Un Air de famille ne restera pour vous qu'une légende.

Mais quelle légende... L'histoire se déroule "Au père tranquille", petit bar paumé de province, repris (et laissé en l'état) par Henri à la mort de son père. Nous sommes vendredi, et si pour certains il est de tradition de manger du poisson frais, la coutume chez Henri et les siens serait plutôt de s'engueuler comme du poisson pourri. La réunion de famille hebdomadaire se profile visiblement à l'horizon, et ce soir, on ne se fera pas de cadeau. Pour l'occasion, Henri ferme même plus tôt. Il fait évacuer les cinq pèlerins encore ici, et attend d'une aigreur non-dissimulée, avec sa sœur Betty et le barman, petit ami de celle-ci, l'arrivée de leur mère, leur frère Philippe et leur belle-sœur Yolande. Les voilà qui arrivent; Seule manque à l'appel la femme d'Henri, qui téléphonera plus tard pour lui annoncer son intention de le quitter...

Un air de famille (c) D.R.

C'est donc dans cette ambiance chaleureuse et conviviale que la famille va laver son linge sale dans les règles de l'art. Quoi de plus naturel quand sont convoqués sept caractères des plus disparates ? Henri est "l'imbécile de la famille", l'aigri, le frustré, le raté, tandis que Philippe est "l'homme de la situation", le préféré, suffisant, genre homme d'affaires qui se tue au travail pour oublier qu'il délaisse sa femme. Le barman dans tout ça préfère a priori rester neutre et ne pas s'engager... Les portraits féminins ne manquent pas de justesse non plus : la mère est seule et ne voit dans ce genre de réunion qu'une façon d'être encore utile en essayant de résoudre les problèmes de «ses» enfants, la femme d'Henri est Déçue et va se consoler chez sa copine, Yolande est résignée et subit tout sans broncher (sauf quand elle a bu), et Betty est l'observatrice avisée, la marginale, qui ne voudrait pour rien au monde leur ressembler.