SYNOPSIS : Le Furet est un modeste serrurier
qui vit dans sa petite boutique, entouré de sa femme et de ses
enfants. Sa passion ? Les films de gangsters qu'il visionne
à maintes reprises sur son magnétoscope. Son rêve ? Devenir
l'un d'eux et jouir de la possession de somptueuses bagnoles
et de belles nanas. Pour y parvenir, Le Furet est prêt à tout
et il a plus d'un tour dans son sac... |
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TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE…
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On ne le redira jamais assez : Jean-Pierre
Mocky est une sorte de génie à part entière, un cinéaste
iconoclaste fou qui depuis ses débuts (dans les années 60),
n’aime rien tant que tourner en dérision les valeurs sacro-saintes
de notre société et s’amuser des institutions inattaquables
avec la plupart du temps une verve véhémente et réjouissante.
Depuis Les Dragueurs, son premier film, le monsieur
a réalisé des fictions souvent imparfaites mais ancrées
dans leur époque (on pense notamment à Solo, l’un
des premiers polars à aborder les désillusions de Mai 68)
jusqu’à ce que dans les années 80, il réalise d’authentiques
chefs-d’œuvre dans des registres aussi différents
que la chronique plurielle (Y a-t-il un Français dans
la salle?); le fantastique (Litan); et le polar
absurde (Agent Trouble) en même temps que des comédies
égrillardes (Les Saisons du plaisir) et satiriques
(A mort l’arbitre!).
Dans les années 90, faute d’un budget suffisant, les films
de Mocky se sont révélés moins percutants et plutôt décevants.
Après une longue série de films marécageux faits de bric
et broc, le cinéaste nous livre avec Le Furet, son
film le plus intéressant depuis Noir comme le Souvenir
en 1995. En ce sens, ce nouveau film marque une étape
importante dans la carrière du réalisateur de L’albatros
puisque c’est la première fois depuis longtemps qu’une
distribution aussi pléthorique accepte généreusement de
se prêter au jeu de la farce hénaurme. Malgré ses
défauts incontestables, le film évite miraculeusement les
digressions lourdaudes d’un Alliance Cherche Doigt ou
d’un Vidange et séduit par la simple sympathie qu’il
dégage.
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