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Zatoïchi (c) D.R. ZATOÏCHI
de Takeshi Kitano
Par Johannes HONIGMANN


SYNOPSIS : Au Japon, au XIXe siècle, Zatoichi est un voyageur aveugle gagnant sa vie comme joueur professionnel et masseur. Mais derrière son humble apparence, il est un redoutable combattant, rapide comme l'éclair et dont les coups s'avèrent d'une stupéfiante précision. Alors qu'il traverse la montagne, il découvre une petite ville entièrement sous la coupe d'un gang. Son chef, Ginzo, se débarrasse de tous ceux qui osent se dresser sur son chemin, d'autant plus efficacement qu'il a engagé un redoutable samouraï ronin, Hattori. Dans un tripot, Zatoichi rencontre deux geishas aussi dangereuses que belles. Okinu et sa sœur Osei vont de ville en ville à la recherche du meurtrier de leurs parents. Elles possèdent pour seul indice un nom mystérieux : Kuchinawa. Dès que les hommes de main de Ginzo croisent Zatoichi, l'affrontement est inévitable et sa légendaire canne-épée rentre en action. Alors Kill ou killera pas Bill ?

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POINT DE VUE

  Zatoïchi (c) D.R.

Zatoïchi n’est pas seulement de très loin le plus mauvais film de Takeshi Kitano. C’est un mauvais film tout court, un désastre artistique et une insulte au spectateur. Lourdeur incroyable de la mise en scène, indigence désastreuse de la musique, trucages numériques oiseux et, surtout, perpétuels égarements d’un scénario terriblement superficiel fourre-tout. Nulle coïncidence à ce dernier niveau : le film s’inspire en effet très largement de deux œuvres que seul des liens ténus rattachent à la série historique des Zatoïchi avec Shintaro Katsu, Baby Cart 4 tout d’abord (film interprété, comme les cinq autres de cette série-là, par le propre frère de Shintaro Katsu, et qui met lui-aussi en scène l’entrecroisement des périples du héros démoniaquement invincible, d’une tueuse en quête de vengeance, d’un rônin qui cherche la confrontation avec plus fort que lui et d’un terrible gang de criminels qui met une région en coupe réglée), et Goyokin ensuite (dont Kitano reprend la fin : tandis que les villageois, enfin délivrés des bandits qui les terrorisaient, dansent, chantent et jouent des tambours, le héros se mesure en une ultime confrontation victorieuse au(x) chef(s) des malandrins ).