L’un des grands attraits de ce film est bien sûr son identité internationale puisqu’il met en scène le choc de deux cultures (latine et américaine) à travers des lieux, des nationalités diverses, et une interprétation internationale pour servir une histoire volontairement embrouillée. Les ramifications de cette intrigue sont nombreuses car s’y entremêlent des enjeux personnels, politiques, sociaux, sentimentaux et éthiques.

Autour de cette interaction d’évènements et de galerie de personnages hauts en couleur, le récit de la disparition de Galindez sert de noyau central. Exilé politique espagnol, d’origine basque, Galindez a travaillé pour la République de Saint-Domingue en tant qu’espion, puis a fui à New York où il servait d’informateur au FBI, avec pour couverture un poste honorifique de professeur d’Université. L’originalité principale du film est d’ordre psychologique. En effet, le personnage de Galindez conserve durant tout le film une certaine forme de mystère, et comme le répète à Muriel son entourage, il est loin d’être un saint. Personnage engagé en matière de politique, la torture qu’il va connaître est l’aboutissement d’un certain courage mais aussi d’une grande naïveté.