SYNOPSIS : Août
1936. Un jeune berger recueille un homme fusillé laissé pour
mort. Le pauvre homme est depuis resté dans un état semi végétatif.
En 1982, le même homme rencontre à nouveau dans les rues de
Grenade celui qu’il avait recueilli et qui est s’est converti
en mendiant, Intrigué par son passé, il décide de découvrir
l’identité de celui-ci et finit par conclure qu’il pourrait
être le poète Federico Garcia Lorca disparu en 1936 dans des
conditions mystérieuses. |
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POINT DE VUE
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Présenté
à la dernière Mostra de Venise et ici dans la section « Horizontes
latinos » dédiée aux films espagnols et d’Amérique du
Sud récents, La Luz prodigiosa offre à Nino Manfredi
l’occasion de composer un personnage de mendiant mystérieux
inoubliable.
Très littéraire par son sujet,
sa réalisation l’est aussi à un certain degré, car comme le
récit adapté d’un roman sur l’identité présumée d’un des grands
artistes espagnols du XX° siècle, le film met en scène parfois
lourdement à travers un montage haché (très à la mode) des
visions impressionnistes de l’amitié naissante entre Joaquin
et Galapago, interprété par deux comédiens de renom :
l’espagnol Alfredo Landa et l’italien Nino Manfredi.
Le traitement de l’image est
pour le moins travaillé. En effet Miguel Hermoso pour mettre
en scène les flashs-backs insérés dans l’intrigue, utilise
une lumière passée, chaude, tandis que le présent est plus
gris.
En plus des deux personnages
principaux, le personnage du spécialiste de Lorca permet de
transmettre au spectateur le message du film sur le passé
qu’il n’est pas toujours bon de remuer mais qu’il ne faut
pas oublier. Cette remarque pourrait sembler simpliste si
elle n’était pas véhiculée par ce personnage d’artiste homosexuel,
qui vit reclus dans la drogue et l’alcool.
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Le film traite aussi en filigrane
de l’amitié ambiguë entre deux hommes dans les années 1980
et de l’homosexualité sévèrement punie dans les années 1930
par Franco. Parmi tous ces personnages masculins, celui d’Adela,
se singularise par son énergie à toute épreuve et par son
apparent appât du gain.
Deux petits bémols cependant.
L’interprétation d’Alfredo Landa qui, par ses mimiques, tire
parfois malgré lui le personnage de Joaquin vers une dimension
mélodramatique (et qui n’est pas le sujet du film) et l’addition
souvent répétée de la musique à caractère dramatique d’Ennio
Morricone prêtent à sourire.
Mais pour les amateurs de l’histoire
espagnole et de la poésie, et les admirateurs de Nino Manfredi,
ce film espagnol au titre incitatif, est vivement conseillé.
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Titre : La
Luz prodigiosa
Réalisation : Miguel
Hermoso
Scénario : Fernando
Marias
Photographie : Carlos
Suarez
Musique : Ennio Morricone
Montage: Mauro Bonanni
Production : Martin
Cabanas, Manuel Angel Egea, Juan Carlos Nabal, Pilar
Ortega, Enrique Serrano, Antonio Torres, Massimo
Vigliar.
Interprétation :
Alfredo Landa, Nino Manfredi, Kiti Manver, Jose
Luis Gomez
Assistant Photographie: Aslak
Lytthans
Pays : Espagne
Durée : 1h43
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