SYNOPSIS :
Miles Massey est l’avocat que l’on s’arrache quand on veut divorcer.
Sa renommée et son train de vie somptueux témoignent de sa remarquable
réussite. On a même donné son nom à un type de contrat de mariage…
Pourtant parvenu au sommet de son art, Miles s’ennuie. Il
ne va pas tarder à trouver un cas à sa mesure. Marilyn Rexroth,
future ex-femme d’un richissime investisseur immobilier pris
en flagrant délit d’adultère, comptait profiter de la vie et
d’une belle pension. C’était compter sans les talents de Miles,
qui réussit miraculeusement à faire dispenser son client du
moindre dédommagement. Décidée à se venger, la jeune
femme épouse aussitôt un magnat du pétrole, Howard Doyle. Entre
Miles et Marilyn commence alors un match où tous les coups sont
permis. Ruses, plans machiavéliques, tactiques tordues et trahisons
sont au menu d’un impitoyable affrontement qui va les mener
à se fréquenter de plus en plus souvent... |
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POINT DE VUE
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Toujours avec cette sacrée petite note décalée
qui fait la signature des frères Coen, Intolérable cruauté
bénéficie d’une appropriation créative du genre de la comédie
loufoque, genre dont les Américains restent les maîtres incontestés
depuis les années 1930.
Ici, les frères Coen, que l’on sait partisans de la loufoquerie,
s’en sont donnés visiblement à cœur joie.
La séquence initiale vaut déjà à elle toute seule le détour :
Geoffrey Rush, au volant de son petit bolide atrocement prétentieux,
sur l’air de The Boxer de Simon and Garfunkel, rentre,
satisfait de sa journée pour y découvrir sa femme en douce
compagnie qui lui plante un coup de rateau dans les fesses.
Monsieur s’empresse de photographier ses fesses blessées pour
gagner son futur divorce ! Entre la farce et le grotesque,
ce début lance la tonalité comique ambiante du film.
Mais à la manière des premières comédies loufoques américaines,
Intolérable cruauté dénonce en même temps le train
de vie d’une société riche et matérialiste à l’extrême où
les femmes refaites de l’extérieur se rongent de l’intérieur
(ulcère de l’estomac)…
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