SYNOPSIS :
Bernie Lootz (William H.Macy), allias The Cooler, est
le type le plus poisseux de Las Vegas. Qu’il s’agisse de son
mariage, de sa relation avec son fils ou de son chat, tout ce
qu’entreprend Bernie tourne mal. Pour le Shangri-La
qui l’emploie, sa malédiction est un don : dans ce casino
déclinant, jour et nuit, il erre d’une table à une autre, répandant
son mauvais karma et refroidissant la main heureuse des joueurs
en réussite.
Tel un détenu purgeant sa peine, ce porte-malheur s’attèle à
la tâche depuis des années, remboursant ainsi une dette de jeu
qu’il doit à l’ambigu gérant du Shangri-La, Shelly Kaplow
(Alec Baldwin). Mais Bernie voit d’un coup la lumière au bout
du tunnel. Alors qu’il ne lui reste que quelques jours sous
contrat, il rencontre Natalie (maria Bello), nouvelle serveuse
au bar du casino. Totalement électrisé, il se laisse aller dans
ses bras et tombe amoureux d’elle. Dès que Natalie lui prouve
son attachement, la chance de Bernie va tourner mais ce n’est
pas dans son contrat avec Las Vegas. |
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Impair et manque…
Depuis le génialissime film éponyme de Martin
Scorsese et, plus récemment, Ocean’s Eleven de Steven
Soderbergh, le genre du film de casino semble un peu épuisé.
The Cooler, en un sens, ne dément pas cette affirmation
avec ses personnages inévitables comme le joueur invétéré
qui paye durement sa dette (Bernie), la serveuse paumée et
le patron crapuleux (Shelly).
Pourtant, en plus de l’idée assez originale
du porte-poisse devant l’éternel, Wayne Kramer ajoute une
dimension humaine rarement constatée dans l’univers du jeu
avec l’idylle entre Natalie et Bernie, mettant en parallèle
le challenge que peut représenter la vie quotidienne, l’amour,
et le risque artificiel des machines à sous.
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Habitué aux rôles de looser, dont l’exemple
le plus emblématique est sans doute le savoureux personnage
de Jerry Lundgaard dans Fargo, William H.Macy en donne
ici une version toute en nuances, moins cynique, plus humaine
et crédible. Maria Bello, quant à elle (sa partenaire dans
la série télévisée Urgences), est à saluer pour le
courage dont elle fait preuve pour se mettre à nu (au sens
propre du terme), sans artifice. C’est en effet l’une des
rares fois où une actrice américaine dévoile autant son pubis
et ses fesses dans une scène d’amour assez osée, visiblement
sans doublure, expliquant sans doute les difficultés rencontrées
par le film auprès de la censure américaine.
La relation vampirisante entre Shelly, le
patron du Shangri-La, et Bernie, bien que peu creusée,
vaut aussi le détour, mais reste que The Cooler déçoit
dans une sélection que l’on voudrait audacieuse, son dénouement
prévisible n’atteignant pas la maîtrise formelle des piliers
du genre, ni celle de Franck Capra auquel le réalisateur prétend
rendre hommage dans sa note d’intention.
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Titre : The Cooler
Réalisation : Wayne
Kramer
Scénario : Frank
Hannah et Wayne Kramer
Acteurs : William H.Macy,
Alec Baldwin, Maria Bello, Shawn Hatosy, Ron Livingston,
Paul Sorvino, Estella Warren
Photographie : James
Whitaker
Montage : Arthur
Coburn, A.C.E.
Décors : Toby Corbett
Musique : Mark Isham
Costumes : Kristen
M. Burke
Producteurs : Sean Furst
et Michael Pierce
Co-producteurs :
Elliot Lewis Rosenblatt, Bryan Furst.
Pays : USA
Date de sortie : Juin
2004
Année : 2002
Durée : 1h 43mn
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