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Comme si de rien n'était (c) D.R. COMME SI DE RIEN N’ETAIT
de Pierre Olivier Mornas
Par Richard DALLA ROSA


SYNOPSIS : Thomas est metteur en scène. Un soir, il rencontre Alix et ils vont s'aimer dès le premier regard. Absolument. Mais la vie d'Alix les rattrape. Le temps d'une pièce de théâtre, ils feront comme si de rien n'était.

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LA REALITE DE LA FICTION

  Comme si de rien n'était (c) D.R.
On connaissait Pierre-Olivier Mornas comme acteur, notamment dans Le Bâtard de Dieu de Christian Fechner ou Riens du tout de Cédric Klapish, et comme réalisateur de On s’embrasse ?, court métrage où il mettait en scène une certaine Alice Carel révisant un rôle pour une audition. La fiction servait déjà de répétition pour la réalité, et c’est presque le même principe scénaristique qui va guider la trame de Comme si de rien n’était.

D’ailleurs, le synopsis le dit clairement : Thomas est metteur en scène. Un soir, il rencontre Alix et ils vont s’aimer dès le premier regard. Absolument. Mais la vie d’Alix les rattrape. Le temps d’une pièce de théâtre, ils feront comme si de rien n’était. Le mot-clef dans ce résumé est un adverbe. « Absolument » est le credo de ce couple qui se forme sous nos yeux, et ce dès le début de l’histoire, comme une « rencontre de cinéma », magique et irréelle. Seulement, la rencontre se fait dans un théâtre, en toute simplicité. Il s’agit donc d’une rencontre de théâtre, et le ton est ainsi donné.

Théâtraliser sa vie est parfois une nécessité. Quand Alix apprend qu’elle est atteinte d’une maladie rare, elle va jouer la comédie devant les autres et son nouveau compagnon pour ne pas les alarmer, mieux, pour les protéger de l’angoisse drainée par une telle révélation. Mais Thomas était là, il rentrait chez eux, et a surpris la discussion. Il fera semblant lui aussi, de ne pas savoir. Comme dans le premier long métrage de Sophie Bertucelli, Depuis qu’Otar est parti, ou encore Good Bye Lenin ! de Wolfgang Becker, l’équilibre entre mensonge et vérité donne la plus belle des vraisemblances, ici incarnée par l’actrice principale du film, Alice Carel (qui a reçu le prix d’interprétation féminine au Festival des Films de l’Eté 2003 à St-Malo).